En 69, De Jan Palach à Bianca Nachazevla
Les événements de Tchécoslovaquie de l’an 68 vont nous rappeler le suicide de Jan Palach mais si peu celui de la suivante du groupe…
Jan Palach a laissé ce message-testament qu’il portait aussi sur lui en se jetant enflammé vers la statue de Venceslas : «Nos revendications sont les suivantes : que la censure soit immédiatement supprimée, que le journal «Zdavy» (journal de propagande soviétique imprimé en langue tchèque) soit interdit à la distribution. Comme on peut le voir, nos revendications ne sont pas excessives, elles sont même trop modérées. Si ces revendications n’aboutissent pas d’ici à cinq jours, c’est-à-dire le 29 janvier au plus tard, il y aura d’autres torches vivantes. Prenez conscience que parmi les gens qui vont se sacrifier, peut-être certains vous sont chers.» Signé Torche n°1 avec un P.S. Puisse ce sacrifice suffire à instruire mon peuple.».
Comme toujours l’histoire retiendra l’homme beaucoup plus que la femme. Bianca Nachazevla sera la deuxième et dernière du groupe de quinze à suivre le mot d’ordre du suicide, avec cette note: «Je vous demande de me pardonner. J’avais fait le serment de mourir par le feu. Le courage me manqua. Pardon.» Elle est morte par le gaz. Je reviendrai sur la question tchécoslovaque. Brejnev sur la photo.
J-P Damaggio