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Vie de La Brochure
24 avril 2018

L’utopie en 68

Je considère l’an 68 comme un tournant historique et parfois comme un simple révélateur.

La question de l’utopie est aussi ancienne que Thomas More et aussi futuriste que le communisme lui-même. Alors quoi de particulier en 68 ? Comme la fuite, la fidélité, le bonheur, l’utopie est traversée par la lutte des classes car à mes yeux cette lutte n’est pas celle du 1% de puissants contre 99% de la société, ou celle des 200 familles contre les autres familles. Des deux côtés des barricades, il pouvait y avoir des frères comme les deux enfants de Maria chers à la chanson de Ferrat !

Le fidèle n’est pas forcément plus soumis aux puissants que l’infidèle car tout dépend à quoi il est fidèle.

Pour l’utopie il existe ce que j’appelle la mauvaise utopie (comme le mauvais cholestérol) qui est l’irréalisme, l’impossible décrété à portée de la main, l’imagination comme force de pouvoir ou la plage juste sous les pavés ; et il existe ce que j’appelle la bonne l’utopie celle qui, portée par l’espérance, vise à construire un projet émancipateur.

Je parle de lutte des classes car on devine facilement qu’elle est l’utopie que l’idéologie dominante va encourager, quand son opposition classique à l’utopie deviendra un carcan insupportable. Et par un retour de bâton dont elle a le secret, le néo-libéralisme de Hayek deviendra l’utopie qu’elle va s’offrir à bon compte !

On n’apprend qu’en se trompant… si ensuite on en tire les leçons. Parce qu’on se brûle au contact des flammes nous devenons plus prudents. Et la prudence, comme la patience etc. est traversée par la lutte des classes. JPD

 

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