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Vie de La Brochure
22 octobre 2018

Laban dans La Dépêche

 Puisque La Dépêche a rendu compte du décès d'André Laban pourquoi ne pas relire ce morceau de vie ? JPD

 

André Laban, scientifique, artiste et équipier de Cousteau est mort

André Laban, pionnier de l’équipe Cousteau, inventeur de la peinture sous-marine est décédé, à 90 ans, ce 10 octobre dans son atelier à Saint-Antonin-Noble-Val, dans le Tarn-et-Garonne.

Homme médiatique, scientifique, plongeur chevronné, photographe, cinéaste, explorateur, écrivain, poète, humoriste, acteur,... André Laban avait plusieurs casquettes.

Né à Marseille le 19 octobre 1928, André Laban a embarqué en 1952 en tant qu'ingénieur chimiste à bord de la Calypso. Il a travaillé durant plus de 20 ans avec Jacques-Yves Cousteau.

En 1953, il étudia la fabrication d’un caisson pour contenir une caméra de télévision pour l'émission "En direct du fond des mers", en Eurovision. En 1956, sort en salle Le Monde du silence, film réalisé avec les caméras de cinéma 35 mm dessinées et fabriquées par André Laban, Claude Strada et Armand Davso. De 1956 à 1966, il a été Directeur de l'Office français de recherches sous-marines. André Laban s'est ensuite lancé dans le tournage des films de la série Odyssée de l'équipe Cousteau.

Il peint des tableaux sous l'eau

En octobre 1965, il a passé trois semaines à 100 mètres de profondeur dans l'Expérience Précontinent 3 au Cap Ferrat. Six hommes y subissent la pression qu’exige cette expérience scientifique menée par l’équipe Cousteau. Première mondiale, aventure comparable par sa hardiesse aux vols habités dans l’espace, elle reste pour André Laban le moment fort de sa vie de technicien des profondeurs.

Ayant effectué des plongées hors de l’habitacle, André Laban a éprouvé le besoin de retranscrire ce que l’œil humain percevait. C’est ainsi qu’il se mit à peindre ses tableaux sous l’eau en 1966. Il a commencé ses séances entre 15 et 25 mètres de fond.

Mais au-delà des huiles, c’est à nouveau avec une caméra qu’il a remporté à Antibes en 1996 la Palme d’or du Festival mondial de l’image sous-marine pour son film "Iris et Oniris".

La cérémonie sera célébrée ce samedi 13 octobre à 11h15 au Crématorium de Montauban.

La rédaction

 

André Laban s'en est allé : «Le Monde du silence» est en deuil

Le plongeur, peintre et cinéaste André Laban, qui a été le second du commandant Cousteau pendant vingt et un ans, est décédé à 90 ans, à Saint-Antonin-Noble-Val. André Laban, né en 1928, avait embarqué en tant qu'ingénieur chimiste à bord de la «Calypso», en 1952. Cette rencontre signait le début d'une collaboration de vingt et un ans avec le commandant Jean-Yves Cousteau.

Inventeur de la caméra submersible

Grand bricoleur, il conçoit et fabrique la première caméra 35 millimètres en PVC, munie d'un caisson étanche résistant à la pression et protecteur de la lumière. C'est avec cette caméra que le «Monde du silence», mis en scène par Louis Malle, est tourné. Le film est un triomphe : il reçoit, en 1956, la Palme d'or à Cannes, ainsi que l'Oscar du meilleur documentaire. Directeur de l'Office français de recherches sous-marines de 1956 à 1966, André Laban collabore encore avec Cousteau pour la réalisation de deux films.

Débarqué en 1973

Il a ensuite été de toutes les aventures de la «Calypso» jusqu'à ce jour de 1973 où il est débarqué comme un simple matelot, lui qui était, en quelque sorte, un second Cousteau. Une mise à pied en même temps qu'une mise à terre qu'il ne regrette pas.

Depuis, il n'a jamais arrêté de peindre. «Ma cote est faible, mais quand je serai mort...», plaisantait souvent l'invétéré blagueur. Cette passion lui est venue en 1965, au large du Cap Ferrat, une expérience qui avait pour but d'expérimenter, pour la première fois au monde et dans la durée, la vie dans les profondeurs sous-marines, à moins 110 mètres.

Palme d'or

A cette occasion, André Laban avait ressenti le besoin de peindre pour retranscrire ce que son œil voyait, ce qu'il ressentait, mais que la caméra ne pouvait pas rendre. L'amateur d'humour se lance également dans un cinéma d'une nouvelle veine, destiné à «amener des sourires» : il veut réaliser des films dans lesquels les images seraient mises en valeur par la musique et les effets sonores. Un pari réussi puisque le réalisateur reçoit la Palme d'or au Festival mondial de l'image sous-marine pour «Iris et Oniris» (1996) ou encore le prix de l'humour au Festival d'Antibes, pour le documentaire «Neptunia» (2007).

Dans ses dernières années, André Laban cultivait sa passion du Grand Bleu, surtout via la peinture, toute en teintes de bleus évidemment.

Au cours de ses diverses expositions, aux questions posées par les invités venus découvrir ses tableaux des fonds sous-marins, André Laban répondait toujours avec humour, humour teinté d'ironie : «Qu'avez-vous ressenti quand Cousteau vous a congédié?» «Les médailles ont un revers; plus la médaille est grosse, plus le revers est important!» à la question lancinante que le public lui posait, «N'êtes-vous pas lassé de faire toujours les mêmes tableaux?», la réponse fusait : «Les vagues se suivent, mais ne se ressemblent pas!»

La famille du cinéaste organise une commémoration non religieuse, aujourd'hui samedi 13 octobre à 11 heures, au crématorium de Montauban. La cérémonie est ouverte au public.

La Dépêche du Midi

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