Le Sud-ouest à l’heure de L’île de Pâques

Trois musées (Figeac, Rodez, Toulouse) se sont unis pour présenter l’île de Pâques. Il était naturel que la question de l’écriture revienne au musée des écritures de Figeac même si le rongorongo n’a pas eu son Champollion. Et d’ailleurs peut-il l’avoir, vu qu’il est inutile d’espérer une Pierre de Rosette ?

 Cette île découverte si tard par les Européens (comme c'était le jour de Pâques elle porte ce nom) alimente mystères après mystères et celui de son écriture n’est pas le moindre. La seule salle annexe du musée de Figeac qui a été consacrée au sujet, avec surtout des pièces venues du Musée Branly, me paraît aggraver le dit mystère plus qu’elle ne le résout. En effet, on ne sait pas si des éléments retrouvés sont postérieurs aux découvertes européennes du XIXème siècle ou antérieures !

Les deux savants, Paul Horley et Konstantin Pozdniakov précisent dans le catalogue que cette écriture née au milieu de nulle part, est contraire à toutes les références historiques et constitue donc «un vrai miracle».

«En 1866 était publié le rapport du frère Eugène Eyraud, premier missionnaire chrétien sur l’île de Pâques, à son supérieur.»

Par la suite, c’est l’évêque Jaussen qui va jouer un rôle considérable pour faire collecter et préserver les ultimes tablettes porteuses de signes du rongorongo.

Depuis les études se sont poursuivies avec quelques avancées – lecture de gauche à droite puis de droite à gauche – mais sans déchiffrage global.

J-P Damaggio

PS : Le catalogue est préfacé par Françoise Nyssen et édité par Actes Sud. Un conflit d’intérêts ?

P.S. Je ne peux penser à l’île de Pâques sans avoir envie de relire le polar de René Merle qui porte le nom de la traduction française du nom originel de l’île de Pâques : Le nombril du monde.