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Vie de La Brochure
9 novembre 2018

1960, Labeyrie défend les abeilles

Sur le n° 91, mai - juin 1960, de La Pensée, nous lisons une évocation de la thèse de Vincent Labeyrie. Ce travail a marqué le chercheur qui aimait se souvenir de ses recherches en Colombie.

J-P Damaggio

 

« Vincent Labeyrie a soutenu le 16 mars devant la Faculté des Sciences de Paris une thèse sur LA DYNAMIQUE DES POPUPATIONS D'INSECTES ET L'INFLUENCE STIMULATRICE DE L'HOTE SUR LA MULTIPLICATION D'UN HYMÈNOPTÈRE PARASITE.

La mise en œuvre des méthodes de LUTTE BIOLOGIQUE contre les insectes nuisibles a connu, on le sait, quelques succès éclatants, mais aussi de nombreux échecs. Cette méthode est incontestablement supérieure, pourtant, aux METHODES CHIMIQUES qui suppriment sans discrimination les insectes utiles aussi bien que les espèces nuisibles. C'est ainsi que dans les régions où les méthodes chimiques de lutte ont été généralisées sans précautions, les abeilles ont disparu, entraînant la quasi-stérilité de certains arbres fruitiers.

Il est donc du plus haut intérêt de surmonter les difficultés que rencontre la lutte biologique. V. Labeyrie montre que ces difficultés tiennent à une conception mécaniste de la dynamique des populations, de prétendues «caractéristiques biologiques constantes» et notamment une fécondité potentielle spécifique étant attribuées aux insectes.

En réalité la présence de l'hôte joue un rôle très important dans les phénomènes de reproduction du parasite. Elle détermine l'activité neurosomatique, qui règle elle-même l'activité ovariet.ne de l'insecte étudié. Ainsi se trouve confirmée, pour la première fois, chez un insecte, l'importance de l'activité nerveuse centrale dont l'école de Pavlov a montré le rôle essentiel dans la physiologie des animaux supérieurs. »

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