Portugal : coletes amarelos

Le gouvernement socialiste portugais a partiellement tenu sa promesse de mettre fin à l'austérité et de faire baisser le chômage. Partiellement... Car il est confronté, ce mois-ci, à des grèves en série, nourries par les attentes qu'il a suscitées et qu’il ne peut pas tenir.

Enseignants, cheminots, infirmiers, juges, pompiers ou gardiens de prison: la liste des fonctionnaires qui se sont mis en grève est longue. 

Et le modèle des gilets jaunes a pris subitement une ampleur inattendue. Ils n’ont pas Macron, ni une hausse des taxes et pourtant le blocage du pays est en cours aujourd’hui.

L'équipe au pouvoir, depuis fin 2015, avait profité de l'embellie économique pour réduire le déficit tout en revenant sur les coupes budgétaires. Il s’est offert ainsi une belle cote de popularité tant au Portugal qu’a l’extérieur. 

Mais ça ne semble pas suffire. Les professionnels de santé réclament notamment des revalorisations salariales et l'application généralisée du régime des 35 heures de travail hebdomadaire. Car il y a une différence avec la France, le mouvement est plus de type syndical. Les grèves sont en lien avec les blocages. Mais là-bas aussi organisé en lien avec Facebook plus qu’en lien avec les organisations installées. A suivre. JPD

Photo : La carte des blocages