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Vie de La Brochure
25 décembre 2018

Hugues Panassié, Jacques Bureau

Hugues Panassié

Cet article veut lier quelques coïncidences.

C’est sur invitation du Montalbanais Georges Herment, que Panassié, né en 1912, s'installe en 1941 à Montauban, au 65 faubourg du Moustier, où défileront de nombreux jazzmen dont les plus connus.

Par la suite Georges Herment, né le 6 mai 1912 à Montauban s’installera à Penne où il meurt le 15 novembre 1969. A Penne a vécu, Noël Arnaud né en 1919 et il y a croisé Georges Herment et le poète Jean Malrieu. Noël Arnaud avait un ami Jacques Bureau… qui a été l’ami d’Hugues Panassié mais qui sa vie durant travailla à faire connaître Boris Vian qui eut les mots les plus durs envers…. Hugues Panassié.

Dans son livre de souvenirs publié en 1946, Douze années de jazz (1927-1938), Hugues Pannassié évoque «son ami Jacques Bureau». Dans le chapitre où il explique la fondation du Hot-Club il écrit au départ :

« Depuis longtemps je désirais voir se fonder un club groupant les amateurs de vraie musique de jazz et permettant d’intensifier la propagande en faveur de cette musique. Mais je ne me sentais guère de goût pour organiser un tel club, ne voyant personne autour de moi pour me seconder. »

 Ce sont des jeunes du « Jazz club universitaire » qui sont venus le voir en août 1932 et à partir de ce moment l’action se développa à grande vitesse.

«Un appel fut publié dans le numéro de Jazz-Tango en novembre 1932. Il contenait un schéma de ce que l'activité du Hot-Club pouvait être. Mais les membres n'arrivaient pas. Il fallut plusieurs mois pour atteindre le nombre de cent, ce qui, pour toute la France, était évidement faible. Cela provenait en grande partie de ce que Jazz-Tango était surtout lu par des musiciens professionnels qui n'avaient, eux, aucune raison de s'intéresser à un club de ce genre.

D'un commun accord, Dirats, Auxenfans et moi décidâmes d'essayer d'obtenir au Poste Parisien une émission régulière sur le jazz qui serait présentée au nom du Hot-Club. Mon ami Jacques Bureau faisait bien à Radio L. L. des émissions hebdomadaires sur disques de jazz et il les faisait désormais sous le nom du Hot-Club mais Radio L. L. était un petit poste qu'on entendait guère au delà de Paris, et nous espérions mieux.

Un rendez-vous fut pris au Poste Parisien avec M. Matthieu. Nous lui fîmes entendre des disques de Louis Armstrong et de quelques autres, mais il ne parut pas ébloui par cette musique, ou du moins il a craint qu'elle soit mal accueillie du public. Nous dûmes nous contenter de Radio L. L.

Il fallait cependant faire preuve d'activité. On décida d'organiser un concert.  Mais, faute d'argent, on ne pouvait faire assez de publicité et, si on louait une salle de concert, on risquait, faute d'un nombre suffisant d'auditeurs, de courir à la ruine…. »

Le premier concert eut lieu le 1er février 1933 et ce fut un succès.

Hugues Panassié a parcontre des mots très durs envers « un individu minable dont le nom est bien connu de tous ceux qui s’occupèrent de jazz à cette époque. Il s’agit de Nissim-Jacques Canetti. »

Il est le frère d'Elias Canetti (1905-1994), écrivain d'expression allemande et prix Nobel de littérature en 1981, et de Georges Canetti (1911-1971), chercheur et professeur à l’Institut Pasteur spécialiste de la tuberculose.

L’opinion d’Hugues Panassié sera démentie par la suite, Canetti devenant un des grands découvreurs de talents. Mais peut-être pour ses seules capacités commerciales ?

En effet Panassié écrit : « Il ne connaissait au jazz pas plus qu’à la musique en général, étant incapable de distinguer à l’oreille un instrument d’un autre ni de reconnaître un morceau après l’avoir écouté une dizaine de fois. » -p. 100.

« Il n’a donc pas été incité à occuper un poste important dans le Hot-Club. Il ne pouvait en être question : outre son indécrottable idiotie, il avait des vues plus ou moins «commerciales» qui n’auraient pas tardé à contrecarrer notre mouvement de propagande désintéressé.»

Peut-être est-ce là que débute la guerre qui en 1947 sera déclenchée contre Panassié ? J-P Damaggio

P.S.Sur la photo Panassié est bien sûr celui qui tient la canne.

 

Œuvres de Panassié :

 LE JAZZ HOT, Editions Corrêa, 1934  .

144 HOT JAZZ RECORDS, édité par la R.C.A. Victor, Camden, New Jersey, 1939  .

LA MUSIQUE DE JAZZ ET LE SWING, Editions Corrêa, 1943  .

LES ROIS DU JAZZ, Editions Ch. Grasset, Genève, 1944,  .

LA VÉRITABLE MUSIQUE DU JAZZ, Editions Robert Laffont, 1946  .

DOUZE ANNÉES DE JAZZ (1927-1938), Editions Corrêa, 1946,

LE RUGBY (RÈGLES ET TECHNIQUE DU JEU), Editions Les Presses Rapides, 1946.

CINQ MOIS À NEW YORK (OCTOBRE 1938-FÉVRIER 1939), Editions Corrêa, 1947  .

JAZZ PANORAMA, Editions des Deux-Rives, 1950  .

QUAND MEZZROW ENREGISTRE, Editions Robert Laffont, 1952 .

LA VÉRITABLE MUSIQUE DE JAZZ (édition revue et augmentée), Editions Robert Laffont, 1952 épuisé).

DICTIONNAIRE DU JAZZ, (en collaboration avec Madeleine Gautier ), Editions Robert Laffont, 1954.
PETIT GUIDE POUR UNE DISCOTHÈQUE DE JAZZ, Editions Robert Laffont, 1955  .

DISCOGRAPHIE CRITIQUE DES MEILLEURS DISQUES DE JAZZ, Editions Robert Laffont, 1958  .

HISTOIRE DU VRAI JAZZ, Editions Robert Laffont, 1959  .

LA BATAILLE DU JAZZ, Editions Albin Michel, 1965.

LOUIS ARMSTRONG, Nouvelles Editions Latines, 1969.

DICTIONNAIRE DU JAZZ, (en collaboration avec Madeleine Gautier ), Editions Albin Michel, 1971.

MONSIEUR JAZZ Entretiens avec Pierre CASALTA, Editions Stock, 1975

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