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Vie de La Brochure
20 février 2019

Perbosc syndicaliste

En 1905 il existait à Montauban une Bourse du Travail qui publiait un bulletin. Elle décida de donner la parole à Antonin Perbosc de cette manière. JPD

 

A TRAVERS LIVRES ET REVUES

Dans un Bulletin de l'Association pédagogique des Instituteurs et Institutrices laïques de Tarn-et-Garonne, nous trouvons le chant suivant, qui est la traduction française d'un poème écrit en langue d'oc par un distingué instituteur de notre département.

Tous les camarades qui rêvent de la cité future liront avec plaisir ces accents généreux et de haute envolée :

 LA COUPE DE L'AVENIR

La Coupe de l'Avenir, la Coupe de la grande Aube qui enfin se lèvera, rayonnante et victorieuse de nos Ténèbres, la Coupe de joie et de bonheur sans remords où nos fils boiront sera enchanteresse, pure et resplendissante.

D'elle ne montera plus vers les hommes la Haine, les excitant, ardents et stupides, aux chocs des horribles tueries, leur mettant au cœur le barbare désir de forger des chaînes de servitude pour les peuples fraternels.

Elle ne tressaillira plus aux clameurs des Victoires agrippées dans la mort et dans les épouvantes, par les rois et les empereurs, qui, sans trêve et sans satiété, ont abreuvé leurs gloires avec le sang des jouvents et les larmes des jouventes, sur tous les terroirs.

Nos fils y boiront la lumière et la vérité, la joie, la force auguste de la terre, le rêve d'être conquéreurs de science et de paix, d'amour et de beauté, reniant le maudit passé sinistre et sombre dont nous sommes mainteneurs.

Les armes de la guerre avec horreur ensevelies, les vignes ne téteront plus sous la terre, avec leurs racines, le sang des batailles meurtrières; avec les seules ardeurs de l'Astre-Dieu recélées dans les grains de vos grappes, alors vous élaborerez, ô moissines ! le vin de vos vendanges.

Le chant qui montera de la belle Coupe d'allégresse et d'enthousiasme aura la fraîcheur de baisers que nous n'aurons pas connus, mais seulement rêvés... Nous vivrons avec la seule joie, pour notre cœur assez grande, de songer que ces fours seront un peu éclos de notre rêve.

A. PERBOSC.

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