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Vie de La Brochure
27 février 2019

J-P Manchette face à M. Vázquez Montalbán

Manchette Montalban

Manchette_Montalban

Je découvre à l’instant dans mes archives cet entretien entre le Français et le Catalan. Il date de novembre 1988 à un moment où je n’étais ni lecteur de Manchette (1942-1995) (je ne l’ai jamais lu à ce jour) ni lecteur de Montalban (1939-2003) (je l’ai tant lu depuis). Ce double entretien publié sur Politis révèle beaucoup de surprises du moins pour moi.

Les écrivains de polars viennent de la même source, le roman noir des USA et donc Hammet mais pourtant ils sont tellement différents !

Une façon de voir comment un pays façonne ses écrivains comme ses citoyens.

Le rapport à 68 si différent entre les deux pays et encore MVM reste prudent dans son propos.

Le rapport au cinéma si différente entre les deux pays : d’un côté le pays de la littérature et de l’autre le pays qui n’avait que le cinéma made in UDA pour rêver.

Le rapport au roman noir. Le rapport à l’histoire. Le rapport à la politique.

Mais bon, il suffit de lire. J-P Damaggio

P.S. Il est amusant de constater que même sur ce journal on lit Vasquez à la place de Vazquez...

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Commentaires
L
Merci pour ces précisions que je ne soupçonnais pas, et qui permettent de mieux lire les observations de Manchette confirmées 30 ans après par l'histoire..
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R
Merci de nous avoir donné à relire cet entretien, où, et je m'en tiendrai là, (te laissant Montalbán que nous chérissons tous deux), Manchette met les points sur deux i, qu'il est convenu d'oublier quand on parle de polar français.<br /> <br /> D'une part, il montre bien que ce qui surgit comme néo-polar autour de 68 et après ne s'inscrit pas dans une tradition d'écriture française, mais pas non plus, comme on le dit trop souvent, dans une filiation directe avec le roman noir américain et un Hammett que beaucoup sanctifient sans l'avoir jamais lu. Ce néo-polar naît des contradictions et convulsions de la société française des lendemains de la guerre d'Algérie et se fonde autant sur la revisite du passé que sur celle du présent.<br /> <br /> D'autre part, Manchette prédit ce qui allait advenir quand ce néo--polar s'est enlisé dans une bonne conscience de gauche et d'ultra gauche, en devenant la mise à la mode, donc la mise à l'inefficacité, d'une écriture dont le pouvoir n'a désormais plus rien à craindre. On lira toujours avec grand profit, à ce sujet, ce qu'écrivait Louis Janover dix ans après dans son terrible "Voyage en feinte-dissidence" (Paris-Méditerranée, 1998).<br /> <br /> rené merle
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