Hugues Panassié et l’Action française

Le Midi socialiste du 7 mai 1936 annonce :

« Le Hot Club rappelle aux amateurs de musique que c’est ce soir à 21 h ancienne faculté des lettres qu’aura lieu la présentation conférence de M. Hugues Panassié président du Hot-Club de France sur le Jazz Hot avec audition de disques rares et jamais écoutés en Europe : Prix des Places 3F Entrée gratuite aux membres de l’UFE."

 L’U.F.E. est l’Union Fédérale des Etudiants dirigée alors par les deux communistes Jean Marcenac et Lucien Bonnafé. Hugues Panassié n’hésite pas à répondre favorablement à l’invitation et inversement les communistes n’hésitent pas à l’inviter bien que son idéologie soit celle de l’Action française.

 La soirée ayant été très réussie, un autre a lieu le 17 décembre 1936 et Le Midi socialiste l’annonce ainsi :

« Le Hot Club de Toulouse informe le public que le vendredi 18 décembre à 21 h dans la salle d’audition de la Maison Martin-Gautié aura lieu une conférence présentation de disque par Hugues Panassié président du Hot Club de France, sur les premiers solistes Hot et les origines du style Chicago."

Les annonces sont reprises par le journal très à droite : l’Express du Midi.

 Le hasard (et la commune passion du jazz) a voulu que le Hot club soit fondé par des personnes de toutes opinions : Jacques Bureau marxiste, les frères Alvarez communistes, Hugues Panassié extrême-droite, Pierre Noury également, Henri Bernard très à droite, Gaston Brun front populaire.

 Ceci étant, jamais Hugues Panassié n’a écrit sur L’Action française contrairement au reproche qui a pu lui être fait. Il y a cependant été souvent cité comme en témoigne les deux documents ci-joint dont le plus important est une présentation de son livre Le jazz hot par Dominique Sordet.

«Henri Marie Jacques Sordet, dit Dominique Sordet, né le 17 août 1889 à Grane (Drôme) et mort le 13 mars 1946 à Ville-d'Avray, était un journaliste, éditeur et critique musical français, devenu directeur d'une agence de presse anticommuniste et favorable à la Collaboration sous l'Occupation. »

Je livre les deux documents, qui entreront dans une réflexion, plus globale à venir. J-P Damaggio

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