Pendant le grand débat, la vie continue (exemple la loi LOM)

Depuis le mois de novembre les infos se centrent sur les gilets jaunes (pour les dénigrer) et le Grand débat (pour le célébrer). Pendant ce temps on a assisté aux privatisations dont les Aéroports de Paris comme si de rien n’était. Dans les faits la vie du Parlement n’a été que faiblement touché par les événements de la société (sauf pour la rectification du budget vu les acquis des gilets jaunes).

En ce moment (jusqu’au 2 avril) se discute au Sénat le projet de loi mobilités. C’est un peu une nouveauté. Depuis le programme Tout LGV une telle discussion n’avait pas eu lieu parmi les élus de la République.

Cette loi se base sur un simple constat : quand le gouvernement a fait l’état des lieux il a observé que 36 milliards de dépenses ferroviaires avaient été prévues sans le moindre financement ! La question n’est pas celle du montant de la somme car quand les politiques veulent ils peuvent trouver les sous (voir le CICE) mais celle de l’articulation entre recette et dépense. Les infrastructures sont à présent sous le contrôle financier de l’AFIT et l’AFIT n’a rien dans ses recettes pour réaliser les projets promis.

En conséquence la loi a comme objectif de fixer un calendrier réalisable en terme de recettes et à partir de là de dépenses. Ce n’est pas le seul, puisqu’il s’agit de fixer le cadre du passage total au privé. Je ne dis pas de la «privatisation» car à mes yeux le Groupe SNCF fonctionne déjà comme une entreprise privée.

Je retiens comme document un moment du débat sur la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse). Cette ligne où les trains roulent de moins en moins vite est une colonne vertébrale du pays. Il est bien d’entendre les propos qu’elle suscite. J-P Damaggio

La_POLT_au_débat_sur_la_loi_LOM

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