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Vie de La Brochure
4 avril 2019

Montauban : Un Gilet jaune jugé par le tribunal correctionnel

Dés le début du mois de janvier quand j’ai appris que des gilets jaunes avaient été verbalisés pour mauvais stationnement sur un rond-point, j‘ai constaté que certains refusaient de payer, que d’autres payaient, à chacun sa décision. Impossible d’imaginer une réaction collective puisqu’il n’y a pas d’organisation ! D’un côté les gilets jaunes se battent collectivement pour une autre société, mais réagissent individuellement par rapport à leurs propres intérêts.

Le phénomène est devenu une caricature avec la cagnotte du boxeur. Pendant que des centaines de gilets jaunes subissaient les conséquences des décisions des tribunaux, des sommes colossales tombaient dans la cagnotte d’un seul. Normal vu qu’il n’y a pas d’organisation pour mutualiser les peines… La presse locale sous diverses formes (parfois pas très adroite) rend compte du passage devant les tribunaux.

Mais impossible d’organiser la solidarité. Les nombreux facebook préfèrent ne rien dire. Pourtant le mouvement doit être concerné ! Je reproduis un article évoquant un cas. J-P Damaggio

 Le Petit journal 28 mars 2019

Après des mois de manifestations, les premiers jugements liés aux Gilets jaunes ont commencé dans le Tarn-et-Garonne. Florient C s'est présenté devant le tribunal correctionnel de Montauban il y a quelques jours pour une affaire de violence sur agent dépositaire de l'autorité publique, pour participation avec arme à un attroupement et dissimulation volontaire du visage.

Les faits remontent au 1er décembre 2018. Les autorités interviennent au niveau de la rocade nord de Montauban car des manifestants bloquent le passage avec des pneus. Les forces de l'ordre décident alors de bloquer l'accès à l'A20 pour éviter que d'autres Gilets jaunes ne s'insèrent. C'est alors que des manifestants virulents s'approchent et l'un d'entre eux se met à jeter des pierres en direction d'un gendarme. La situation dégénère et le prévenu se prend un coup de flashball.

Blessé au niveau de la cuisse, il réussit à s'enfuir dans la foule. Quelques jours plus tard, une vidéo est postée sur les réseaux sociaux où le prévenu montre sa blessure à la cuisse. Il est alors identifié et interpellé.

"JE N'AI JETÉ AUCUNE PIERRE"

A la barre, Florient C ne reconnaît qu'une partie des faits qui lui sont reprochés: « Oui j'étais sur place, oui j'ai été blessé mais je n'ai insulté personne, ni jeté de pierre. Je n'ai commis aucun acte répréhensible, j'ai juste dissimulé mon visage pour me protéger des gaz lacrymogènes. »

Au moment de ses réquisitions, le substitut du procureur, Emmanuel Ferrand, s'interroge : "je doute que dissimuler son visage permettent vraiment de se protéger des gaz. Alors pourquoi se cacher si on n'a pas l'intention de commettre des actes répréhensibles ?" Il requiert une peine de 4 mois de prison avec sursis assortie de 105 heures de travail d'intérêt général et d'une amende de 500 €. Il demande aussi à ce que le prévenu soit interdit de manifestation Gilets jaunes et de porter une arme pendant 5 ans. Le jugement a été placé en délibéré. AD82

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