L’Algérie selon Maurice Mauviel
Les événements algériens doivent passionner Maurice Mauviel. J’ai été incité à relire des passages de son livre Labyrinthe algérien paru chez l’Harmattan et en particulier les longues pages qu’il consacre à notre référence commune, Eugène Razoua (293-330). Il s’inquiète du fait qu’à Beaumont de Lomagne, sa ville natale, il n’est pas présent parmi la liste des personnages illustres sauf parmi les prédicateurs et hommes d’église mais là c’est son frère.
De Proust et le colonialisme à l’italien Vittorio Sereni, Maurice Mauviel a cherché partout les traces d’Algérie et jusqu’à Aragon.
Les événements pourraient-ils relancer de l’intérêt pour son livre unique ? Qui rappelle comment la France a marqué l’histoire de l’Algérie et comment l’Algérie a marqué l’histoire de France. Y compris dans les conditions les plus troubles. Et Razoua est un beau fil conducteur. Pour se souvenir que même parmi les soldats et sous-officiers qui en 1860 semaient la terreur en Kabylie, il y avait déjà des hommes beaucoup plus admirateurs d’Abld-del-Kader que de Napoléon III. Bien sûr, ils n’étaient pas nombreux mais ils existaient et il faut les lire. J-P Damaggio