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Vie de La Brochure
11 juin 2019

Parlement européen : de la gauche qui pique à la gauche cactus

La Gauche unitaire européenne (GUE/NGL) au Parlement européen a subi globalement un net recul (23% d’élus en moins), avec une petite quarantaine de membres (contre 52 lors de la dernière mandature). Le groupe le plus petit.

Les communistes italiens en disparaissent faute d’avoir, selon Rifondazione comunista, constitué un « front large avec les formations à la gauche du Parti démocrate et avec les mouvements sociaux ». Rie de nouveau sous le soleil italien, ce problème étant récurent. 

Les autres grands partis sont affaiblis : les Allemands de Die Linke perdent 2 sièges et ne conservent que 6 eurodéputés ; les Espagnols rassemblés dans Unidad Podemos divisent par deux leur nombre d’élus – ils ne seront plus que 5. En République tchèque, le seul parti communiste important à l'Est, le KSCM passe de 11 % à 7 %, et perd deux de ses trois sièges. Avec 6 eurodéputés, Syriza ne s’en sort pas trop mal, paradoxalement : entre 2014 et 2019, le parti d’Alexis Tsipras avait perdu la moitié de ses élus à travers les scissions internes. Ils pourraient être rejoints par le seul élu – en Grèce – du Printemps européen de Yanis Varoufakis. Seule véritable bonne nouvelle pour la GUE/NGL : l’arrivée en son sein du premier député européen de la « gauche qui pique » en Belgique, le PTB, qui, à contre-courant du reste du continent, a réalisé une très spectaculaire percée, avec près de 15 % dans le collège francophone belge. Le plus gros score d’un parti membre du GUE est à mettre au crédit des communistes chypriotes, avec 27,5 % des voix (mais seulement deux sièges en raison du faible poids démographique de l’île).

Au Portugal, les partis de gauche radicale, qui soutiennent le gouvernement socialiste (le Bloco et le Parti communiste) ont obtenu 17 % et quatre sièges à eux deux, un résultat stable par rapport à 2014. En Belgique, la gauche radicale a même fait une percée, avec le Parti du travail (un siège). Dans un paysage politique atomisé, il a rassemblé plus de 5 % des voix et séduit les jeunes avec son slogan «la gauche qui pique contre l’Europe du fric».

On constate aisément qu’au niveau européen la gauche radicale est fortement « union de la gauche »  mais peut-on supposer que l’élue d’une poignée de voix de Varoufakis va siéger avec Syrisa (et même question pour France insoumise) ?

A suivre, et en attendant je relaie une lettre à Mélenchon de J-Luc Gonneau du site gauche cactus que je fréquente souvent et que j’aime bien pour sa sincérité et son humour. Par le titre on devine qu’il s’agit toujours de l’option «union de la gauche» que je conteste mais avec qui il est impératif de dialoguer.

J-P Damaggio

Lettre à Mélechon : Gonneau

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Commentaires
L
merci pour les précisions et les compléments, j'ai pris les infos sur l'Humanité et Libération les deux journaux à évoquer cette question plutôt complexe.
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G
En toute logique, la "Gauche Verte Nordique" a pour sigle GVN ou (si on utilise le suédois ou le danois) N.G.V. Mais on utilise l'acronyme anglais. <br /> <br /> Par ailleurs, l'auteur s'emmêle un peu les pinceaux avec la Belgique. Il faut, donc, préciser que la percée est - effectivement - forte dans le collège francophone mais pas dans les proportions de 5% ni de 15%. Le PTB/PvdA est un ancien parti maoïste qui a pris un tournant moins sectaire il y a quelques années ce qui lui a réussi. Curieusement, le PCF avait quasiment le même slogan et cela ne lui a pas réussi. Le Parti du Travail de Belgique/Partij van de Arbeid est devenu, de fait, un parti communiste orthodoxe participant à l'Internationale Communiste comme le PCdo B brésilien de même filiation. Un autre parti ex-maoïste avait fait une percée à des élections précédentes : c'est le Parti Socialiste aux Pays-Bas (S.P. pour le sigle) mais il a fait un flop cette année. <br /> <br /> Dans la recension, il manque l'Alliance de gauche finlandaise (nouveau nom du Parti Communiste), le Parti de Gauche en Suède (même évolution) et la Liste d'Union -Les Rouges-Verts (bizarrement traduit en français par des analphabètes : Allliance Rouge et Verte) qui, tous les 3, maintiennent peu ou prou leurs positions. Le parti danois est le résultat d'un association entre les restes du PC, une scission d'une scission du PC et des trotskystes. Au Danemark, outre le parti social démocrate, il existe un autre parti de gauche qui, bizarrement, est inscrit au groupe écologiste, les socialistes de gauche (S.F.), vieille scission du PC danois.
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