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Vie de La Brochure
20 juin 2019

Du PPP à la société financière

La présidence Sarkozy est liée au développement du système PPP (importé des USA) que Hollande a poursuivi. Nombreux furent ceux qui alertèrent les collectivités locales sur ce piège financier qui en guise de partenariat public-privé signait la soumission du public au privé.

En lutte depuis dix ans contre un projet de LGV j’ai pu voir concrètement comment le PPP s’est imposé avec le soutien des majorités régionales de gauche. Il était impossible de faire autrement disaient-elles,…  donc elles ont payé.

Aujourd’hui pour Carole Delga et tant d’autres le PPP était une mauvaise idée car il coûtait cher. En Tarn-et-Garonne Christian Astruc qui avait voté un PPP pour un pont à Verdun sur Garonne comprend aujourd’hui qu’il doit payer des intérêts de 5% (aucune négociation n’est possible) quand 1,5% est le maximum !

 Pour remplacer le PPP, avec la loi LOM est né un système pire… que le PPP.

Le 25 mars Elisabeth Borne refuse la société financière à partir de ces arguments : « La contrainte est, d’abord, que cela ne coûte pas plus cher et, ensuite, que la dette de la société de projet ne pèse pas sur la dette publique. »

Elle a dû se renseigner car le 12 juin elle est devenue favorable à ce type de société financière appelé société de projet car les régions pourront créer des taxes nouvelles dédiées à un projet ! Elle annonce même que le gouvernement pourra, par ordonnance, créer des sociétés de projets ! Leur dette ne va pas influer sur la dette publique et bien sûr ça sera toujours très cher mais puisque les Régions pourront créer leur propre fiscalité !

En Occitanie le promoteur du système propose officiellement une seule taxe : sur la création d’entreprises. Officieusement, il y en aurait bien d’autres et les dirigeants du PS en ont la liste que malheureusement je n’ai pas eu le temps de recopier.

Avec le PPP le lien privé-public concernait la totalité du projet donc le côté industriel aussi. A présent le lien est seulement financier. Donc Vinci pour construire une nouvelle LGV n’aura pas à chercher l’argent mais il aura à son service une banque spécifique sous responsabilité publique. En conséquence, peu importe la rentabilité du projet pourvu que la construction soit payée ! Mais qui va payer ? D’une façon ou d’aune autre, au bout de la chaîne ce sont toujours les mêmes qui paient : les citoyens. Et quand il s’agit de payer pour un projet social, on peut encore réfléchir, mais pour un projet ridicule alors c’est la colère.

J-P Damaggio

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