Le français en Louisiane

La_Louisiane_et_le_français

Le journal Marianne vient de publier une enquête sur la situation du français en Louisiane. Voilà une question que je connais un peu pour l’avoir enseigné deux ans dans une école primaire d’une paroisse du sud, à Franklin. Sur la photo les 50 enseignants (je devrais écrire enseignantes) de l’école, et dans cette foule quatre enseignent le français.

Dans l’article je retrouve le CODOFIL qui fut mon employeur. La mutation me fait penser un peu au cas de l’occitan qui de langue autrefois populaire est devenue la langue « branchée » par un système scolaire qui inversa la situation.

Ce qui sûr c’est que la langue est d’abord une question sociale avant d’être une question linguistique. Mais l’article est long donc je vous laisse à sa lecture. J-P Damaggio

Comments

[Gérard]

Maintenir une langue "interdite" c'est très dur. On le voit avec le breton encore très vivant dans les années 60 près de Lannion et aujourd'hui !!! Pour revenir à la francophonie américaine, j'ai été très agréablement surpris de l'évolution du Nouveau-Brunswick. J'y étais passé en 1976 et on n'y voyait aucune indication en français même dans les villes à 95% francophones (par contre, on entendait les gens parler notre langue). En 1976, tous les panneaux indicateurs sont bilingues, on est accueilli en français dans la quasi totalité des offices de tourisme et dans certains supermarchés situés dans les zones les plus francophones, il n'y a pas un seul mot en anglais. Mieux encore, il est fréquent de trouver des panneaux bilingues en Ontario et pas seulement dans l'est francophone mais, également, sur les routes. Et à Toronto, les panneaux d'information sont fréquemment bilingues. Mais, dans le même temps, l'enseignement du français dans cette province est mis en cause. Voir mes "chroniques canadiennes" dont celle-ci : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/09/chroniques-canadiennes-12.html