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Vie de La Brochure
23 novembre 2019

Journées de Larrazet : Laurent Joly

Laurent Joli

Je ne peux rendre compte que de l’intervention de Laurent Joly étant pris par d’autres activités pour les autres moments des Journées. Plusieurs amis m’ont fait regretter de n’avoir pas pu suivre l’intervention de Johann Chapoulot (comprendre le nazisme). Quand à l’intervention de Maurice Vaysse je l’ai suivi mais je n’ai rien à dire.

Donc Laurent Joly et son intervention sur : De l’idéologie de Vichy aux persécutions antisémites m’est apparu novatrice car elle nous a sorti des schémas classiques.

L’obsession de Laurent Joly est simple : ce qui se fait est le résultat d’un choix et non pas d’une obligation.

Entre Pétain et Laval il pouvait y avoir des différences, Pétain plus obsédé par La Révolution nationale (celle qui devait détruire l’esprit des instituteurs d’où la suppression immédiate des Ecoles normales) et Laval par la collaboration. Ceci étant, le choix de la collaboration a été pris contre d’autres possibles comme une application stricte de l’Armistice. Il y a toujours eue deux faces de l’extrême droite : une pro-allemande et une anti - allemande.

Dans un gouvernement bigarré quelques étaient les points communs ? D’abord une grande xénophobie au point que certains voulaient revoir les naturalisations.

Donc dans ce contexte la question des juifs.

Marcel Peyrouton est aux yeux de Laurent Joly l’homme clef, celui qui lui sort par les yeux.

L’idée de base ressort du développement précédent : le pouvoir de Vichy n’a pas l’intention d’apparaître dans l’ombre d’Hitler. En conséquence ce sont des policiers français qui ont conduit les rafles.

Ceci étant Laurent Joly rappelle des faits cruciaux :

-         A Paris comme en province tous les juifs étrangers qui devaient être arrêtés ne l’ont pas été car il y a eu des fuites, des policiers eux-mêmes ayant fait comprendre ce qui allait arriver.

-         Hitler n’avait pas prévu la solution finale dès le début préférant la mettre en œuvre après la fin de la grève. La décision aurait été prise en 1942.

Bousquet a été évoqué.

Il sera mentionné dans la discussion. Quelqu’un rappellera un de ses bons vœux. Alors qu’on lui montrait sa photo avec un notable nazi on lui demanda ce qu’il regrettait et il répondit : la présence de la caméra.

Laurent Joly confirma que des hommes comme lui ne pouvaient rien regretter sous peine de voir s’effondrer leur système.

A la question comment se fait-il que Peyrouton soit mort en 1883 à presque 100 ans Laurent Joly a rappelé qu’il était le double de Bousquet, un homme qui était issu de parti radical lui du clan Malvy, quand Bousquet était du clan Sarrault.

Alain Daziron rappellera sommairement que Bouquet a été enterré à Larrazet et qu’un notable de la commune avait de très bons rapports avec Peyrouton. Il n’a pas donné le nom mais je peux le faire : il s’agit de l’ancien maire Camille Bégué.

Une question est venue aussi sur l’étoile jaune : pourquoi les juifs acceptaient de la porter ?

Là Laurent Joly a remis la question dans son contexte : chaque personne pesait le pour et le contre. Ne pas la mettre pouvait conduire au pire, la mettre n’était pas en soi une cause d’arrestation.

Dur une autre question sur un lieu commun : les juifs n’ont pas compris les risques il indique là aussi que les gens ne sont pas idiots. Oui, il existait une petite minorité de juifs se considérant protégés qui ne mesuraient pas les risques mais la grande majorité qui en avait les moyens ont tout fait pour fuir. Il faut aller au-delà des cas personnels pour voir la réalité et par exemple le fait qu’en 1945, 40 000 juifs vivaient encore à Paris.

Sur les questions évoquées il semble que les recherches historiques soient plus nécessaires que jamais. Peut-être aurai-je l’occasion d’y revenir.

Jean-Paul Damaggio.

P.S. J’ai déjà évoqué la question : ICI

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