L'Eglise St Sauveur de Castelsarrasin en 1964

L'église St Sauveur vient de bénéficier d'une très belle vitrine sur laquelle je reviendrai. Pour le moment cet article qui nous rappelle que le monument n'a jamais cessé d'évoluer. J-P Damaggio

P.S. Comme il est quesiton de Joseph Villiet j'apporte ces précisions sur cet artiste passé par Castelsarrasin comme le confirme Wikipédia.

Joseph Villiet (lien Wikipédia) est un maître verrier français, né à Ébreuil (Allier) le 27 août 18231 et mort à Bordeaux le 9 juillet 1877.

Il défend le vitrail « archéologique ». Il reçoit en 1855 la médaille de bronze de la Société française d'archéologie. En 1858, il obtient la médaille d'or de l'Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux. Il en devient membre en 1859. Il reçoit les médailles d'argent dans les expositions régionales de Clermont, Périgueux et Bordeaux. Il publie la même année un Essai sur l'histoire de la peinture murale dans le Recueil des actes de l'Académie.

 Entre 1857 et 1860, il réalise un programme de 70 vitraux pour la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas. Il prend le peintre Jean-Louis Augier (1825-1893) comme collaborateur. Il réalise avec lui les peintures murales et les vitraux de l'église Saint-Ferdinand de Bordeaux avec l'aide de son contremaître, Henri Feur, entre 1862 et 1867.

Article de La Dépêche 11 mai 1964

Ceux de nos concitoyens sensibles à tout ce qui touche la vie de leur cité, ont pu constater les transformations qui ont été apportées à son seul édifice présentant un caractère artistique, l'église Saint-Sauveur.

Les importants travaux entrepris qui viennent de se terminer ont eu comme effet de lui donner un aspect plus dépouillé semblant en accroître les dimensions en soulignant davantage le caractère religieux et solennel.

Telle quelle, notre cathédrale, sans pouvoir être mise en parallèle avec celles, imposantes, de ses semblables, qui ornent de nombreuses villes de France, n'en donne pas moins une image valable de ce que doit être un temple de la méditation et du recueillement, une véritable « Maison de Dieu ».

Mais ainsi que nous le soulignions récemment dans un article retraçant l'historique de la chapelle de Notre-Dame d'Alem, nombre d'entre eux ignorent les richesses artistiques qu'elle contient.

Pour dépouillée qu'elle paraisse il convient de souligner qu'ont fait l'objet d'un classement remontant à 1912 les objets ci-après qui s'y trouvent : buffet d'orgues, lambris du chœur et stalles, vantail de porte, chaire à prêcher, deux lustres tous du dix-septième siècle, en bois sculpté, et provenant de l'abbaye de Belleperche ; l'autel d'une chapelle latérale en marbre polychromé fin dix-septième siècle provenant également de l'abbaye de Belleperche: cloche bronze de 1591; croix processionnelle, en fer forgé, dix-huitième siècle; pavillon de saint Alpinien, en bois sculpté et doré du dix-huitième siècle; maître autel, marbre, dix-huitième siècle.

De plus, la légende de Notre-Dame d'Alem, déjà mentionnée est reproduite avec talent exactitude sur les beaux vitraux de l’église, dans une des rosaces du transept, par un artiste qui eut une juste renommée en son temps, M. Joseph Villiet.

Par conséquent tous les Castelsarrasinois sans exception, qu’ils soient de « ceux qui croyaient au ciel ou de ceux qui n’y croyaient pas », peuvent être légitimement fiers de leur église.

Puissent ces quelques précisions la leur faire mieux apprécier en la leur faisant mieux connaître.