Jacques Rancière 2017
J’ai beaucoup lu Jacques Rancière (j’ai douze livres de lui) et je reconnais son apport important à la double réflexion sur l’égalité et la démocratie.
C’est ainsi que je suis globalement à ce qu’il dit dans cet entretien d’avant les présidentielles de 2017.
Pourtant je suis devenu totalement en désaccord avec les conclusions qu’il tire de constat que je partage.
Ainsi, dans cet entretien :
«Le tirage au sort était le mode démocratique normal de désignation des délégués, fondé sur le principe de l'égale capacité de tous. J'ai proposé de lui redonner place pour inverser les dérives de la professionnalisation.»
C’est la seule solution qu’il donne or il le reconnaît lui-même, il ne faut pas que le tirage au sort devienne une recette et que se passe-t-il ? C’est juste une recette et je dirai même mieux, ça ne peut être qu’une recette !
Pour que ce ne soit pas une recette Rancière souhaite que « Ces outils n'ont d'intérêt que s'ils sont portés par un vaste mouvement populaire. »
Déjà il parle au pluriel or il ne propose qu’un outil et il ne sera jamais porté par un mouvement populaire ni vaste ni moins vaste !
Il parle des assemblées républicains de 1848 et 1871 et là aussi la référence historique est importante mais les conclusions erronées. Mais bon, ici je me contente d’informer mais beaucoup moins de solutionner. Je renvoie à mon livre : 2 décembre 1851, Dictature à la française. J-P Damaggio