Séverin Canal, Castelsarrasin, 1621
Séverin_Canal_Castelsarrasin_1621
Aux archives départementales du 82 j’ai souvent croisé le nom de Séverin Canal sans chercher plus loin. Puis à un moment, totalement imprévu, un homme sort de l’ombre et alors direction le livre 800 auteurs. Séverin Canal (1885-1977) est mort dans le Gers. Les brèves notices restent à la superficie (ce n’est pas une critique) des auteurs, et une autre coïncidence a été nécessaire pour que je grave ce nom dans ma mémoire. Etrangement, c’est en relisant un écrit du député Jean Bonhomme que l’archiviste Séverin Canal m’a arrêté un grand moment. Depuis, je me dis que j’aurais pu le croiser aux côtés d’Antonin Perbosc, mais non il a fallu une note de Jean Bonhomme sur laquelle je reviendrais un jour.
Pour le moment je reprends ici son texte délicieux sur Castelsarrasin en 1621 quand le siège de Montauban la protestante amena dans les environs beaucoup de soldats qu’il fallait nourrir et en particulier dans Castelsarrasin la catholique. Textes que je trouve délicieux car rédigé à partir d’un livre de comptes qui permet de saisir la vie au plus près du réel. Non pas la vie guerrière mais la vie quotidienne. Je retiens cet exemple :
« Le 27 octobre, la maréchale de Thémines était venue voir son glorieux époux à Castelsarrasin. Un tel événement ne pouvait passer inaperçu. Les consuls lui souhaitent la bienvenue et lui font présent de « huit livres de dragées, savoir cannelas (sic), amande, anis, et trois livres de confiture, écorce de citron, gorge d'ange et chair de citron, ensemble douze boîtes pour mettre ladite dragée et confiture. », le tout acheté à Jean Per, maître apothicaire, ci 13 livres (f° 186). »
Voilà pourquoi comme image il y a celle de son mari. J-P Damaggio