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Vie de La Brochure
4 février 2020

Montauban en commun le binôme

Montauban en commun

Montauban a son binôme et fait peu commun La Dépêche rend compte du processus transparent sans commentaires. JPD

P.S. Juste un point : parfois les articles sont accesibles gratuitement le jour même, parfois le lendemain, parfois le surlendemain

Municipales 2020, Montauban, Tarn-et-Garonne

Publié le 03/02/2020 à 05:09 , mis à jour à 07:51

Ils ont voté. Hier, le collectif Montauban en commun a élu son binôme de tête : Julie Bougel, 27 ans, responsable des ressources humaines d’un centre hospitalier de la région, et Benoît Angibault, 53 ans, chef de projet informatique au centre national de la fonction publique. "Nous serons les porte-parole du collectif pendant la campagne, a déclaré Benoît Angibault. Ses messagers et rien d’autre."

En cas d’élection, cependant, Julie Bougel aurait à assumer la fonction de maire et Benoît Angibault celle de premier adjoint. Ils auraient à les assumer telles qu’elles sont définies dans une démocratie représentative, le temps que les mécanismes nécessaires à une démocratie directe soient mis en place.

"Les décisions seront prises collectivement"

"Nous ne pourrons pas tout jeter, observe Benoît Angibault. Nous commencerons par lancer un audit pour analyser l’existant et nous assurerons la continuité des dossiers en cours. Mais nous prendrons toutes les décisions en concertations avec les membres du collectif. Ensuite, dès que la démocratie directe sera mise en place, ce sont tous les citoyens qui décideront."

À 16 heures, au Fort, le collectif ouvre le vote, selon la méthode Condorcet. Seuls les membres du collectif, environ 90 personnes, sont invités à s’exprimer, par voie électronique. Le vote est clôturé à 18 h 30 et, à 19 heures, le résultat est annoncé.

Benoît Angibault est classé en tête de liste, Nicole Margollé en seconde position, Etienne Comoy en troisième et Julie Bougel en quatrième. La parole leur est tendue. Acceptent-ils ce classement ? Benoît Angibault décline la première position : "Mon activité professionnelle est dense et non compatible avec ce positionnement." Nicole Margollé la refuse aussi : "Je ne veux pas être trop mise en avant." Alors, au fond de la salle, une voix s’élève. Celle de Julie Bougel. "Je veux bien être la tête de liste, annonce-t-elle. Je me suis engagée dans ce collectif parce qu’il respire l’humanité. Autant m’engager à fond."

Magalie Lépinoux

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