Angeville, réunion électorale

En 2014 un nouveau maire a été élu, le précédent ne se représentant pas. Même dans cette commune rurale la mutation sociologique est considérable. Il n’y a pas si longtemps tous les conseillers municipaux étaient des agriculteurs (et pas de femmes). A présent les élus se découvrent au cours du mandat et au bout de six ans (le mandat d’un conseil municipal est le plus long avec celui de sénateur), seulement deux sortants (des sortantes) acceptent de repartir avec le maire. Finalement le premier adjoint et deux autres sortants décident de construire une nouvelle liste. En cinq ans de vie municipale, pas la moindre réunion publique et là, campagne électorale oblige nous en avons deux !

Hier soir, présentation de la liste du premier adjoint sortant.

Des candidats et des candidates plutôt jeunes, de divers horizons, anciennement à Angeville, ou nouvellement sur la commune.

Des projets ?

L’école, l’église, le cimetière, la salle des fêtes, les sujets ne manquent pas et aucun ne peut faire l’unanimité.

La salle des fêtes est neuve mais il manque des aménagements à la cuisine et pour l’estrade ! Oui, il n’y a d’estrade possible que si elle est accessible aux handicapés d’où la difficulté. Une estrade démontable ?

L’école ? Agrandir la cour ?

Le terrain de tennis ? Le fermer avec une clef ou comme c’est le cas depuis plus de vingt ans, un accès libre ?

Dans tous les cas, la question majeure, c’est celle de l’exception !

Un joueur de tennis qui n’est pas de la commune et qui reste des heures.

Un conducteur qui roule trop vite et qu’on ne peut ralentir.

Une personne qui voudrait un meilleur éclairage de sa rue.

La mare, pourquoi ne pas la combler plutôt que de la conserver ?

Les ordures ménagères : conserver des poubelles communes mais où les mettre pour éviter les mauvaises odeurs ? Des poubelles individuelles comme le principe revient de plus en plus qu’il faut sortir au bon moment, qui se renversent parfois quand celui qui travaille dot les sortir tôt le matin ?

Sauf qu’au jour d’aujourd’hui, dans tous les cas, pour la moindre chose, la facture est importante. Donc il faut regarder d’abord du côté des subventions.

Bref, sauf erreur il n’est pas possible de contenter tout le monde donc comment prendre la décision la plus juste ?

Soit se replier dans la mairie et décider à l’écart des bavardages, soit écouter tout le monde et ne plus pouvoir décider ?

Et pour décider, comment ça se passe à l’intercommunalité ?

Terres des Confluences est devenu un usine à gaz où trois communes veulent faire la pluie et le beau temps : Castelsarrasin, Moissac et Saint-Nicolas.

Son président actuel est seul candidat dans sa commune donc il y sera élu et conservera sans nul doute son poste. Les petites communes sont marginalisées et parfois avec plaisir quand il faut traiter un sujet délicat (je pense aux éoliennes à Cordes Tolosannes devenues de compétence intercommunale).

Pour moi il aurait été plus juste, après décision autoritaire du préfet de demander à rejoindre la communauté des communes de Lomagne avec Fajolles ou Saint-Arroumex (il n’y a pas de frontière commune). Le cas de Coutures est mentionné où le maire ne se représente pas à cause de ce point. Je note qu’à Montaïn la maire ne se représente pas non plus.

Bref, pour le moment les votes à l’intercommunalité se font à l’unanimité qui n’est pas pour moi le signe d’un consensus, mais le signe d’un alignement sur les propositions des plus hautes autorités.

Un exemple est donné : un employé cure un fossé et il se trouve que juste à côté un petit éboulement s’est produit mais l’employé travaille en fonction de sa fiche donc il reviendra plus tard, quand la question sera sur sa fiche. Avec un employé communal le lien est direct et plus souple à gérer.

Les petites questions du quotidien sont-elles que les grands dossiers sont oubliés. Sur leur programme les deux listes se retrouvent d’accord pour oublier la question de la LGV. J-P Damaggio