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Vie de La Brochure
18 mars 2020

Le Fonds Maurières archives départementales

Depuis longtemps j’attendais le répertoire du fonds Marcel Maurières déposé aux Archives départementales du 82. Il a fallu 10 ans pour le réaliser mais ce fonds représente 178 pages ! C'est un monument ! La présentation est très soignée et très éclairante. Jean-Louis Franceries vient de me confier le document que je vais évoquer à plusieurs reprises. Un grand bravo à Dominique Massat que j’ai eu en classe quelques heures à l’école de Varen (en tant que remplaçant). Son père y a été élu maire en 1989. Je note qu’aujourd’hui, parmi les élus de la commune, je retrouve des noms de personnes que j’ai bien connus comme Pierre Donnadieu et Maryse Couronne. A suivre ; J-P Damaggio

 

Biographie de Marcel Maurières

Né le 7 février 1924 à Castelsarrasin, Marcel Maurières est issu d'une famille de paysans tarn-et-garonnais de 8 enfants. Élève de trois écoles successives dans les quartiers de Gandalou, des Cloutiers et de Bénis, il obtient son certificat d'études primaires élémentaires en 1936. Il poursuit ses études à l'école primaire supérieure de Castelsarrasin puis à celle de Moissac et il obtient son baccalauréat en 1943. Destiné à des études plus poussées, le jeune bachelier pâtit d'un contexte d'invasion de la zone libre à la fin de l'année 1942 et de la mise en place du Service du Travail Obligatoire institué au début de l'année 1943. Ce constat fait, Marcel Maurières se décide à quitter le Tarn-et-Garonne. Il trouve un emploi au Service Géographique de l'Armée (futur IGN) d'abord dans le Lot-et-Garonne puis dans le Gers avant de rejoindre la Résistance. En juin 1944, il devient membre des Forces Françaises de l'Intérieur agissant probablement au sein du Corps Franc Pommiès puis il adhère aux Jeunesses communistes et au parti afférent.

Suite à la capitulation de l'Allemagne nazie Marcel Maurières décide de s'engager dans l'armée mais très rapidement à la fin de l'année 1946 il renonce à l'armée pour finalement se retirer en Tarn-et-Garonne. C'est dans ce contexte qu'il s'implique dans une activité militante accrue multipliant les activités syndicales notamment à la Confédération Générale du Travail.

Le 29 avril 1947, il se marie à Castelsarrasin avec Paulette Chauderon rencontrée aux Jeunesses communistes. Union de laquelle naissent quatre enfants.

Au début de l'année 1947 Marcel Maurières est employé comme agent de la toute nouvelle Sécurité sociale dont une agence est créée à Castelsarrasin. Agence qui est finalement très éphémère puisqu'elle disparaît dès la fin de cette même année 1947. Dès janvier 1948, Marcel Maurières reçoit une proposition d'embauche et devient correspondant de presse pour le journal Le Patriote du Sud-Ouest. Il gravit alors, années après années, les échelons jusqu'à devenir un des membres de la rédaction à Toulouse et avant que le journal ne disparaisse au début de l'année 1956. Marcel Maurières s'oriente alors vers une autre voie, celle de l'enseignement. À la rentrée scolaire 1956, il est un temps instituteur remplaçant dans l'Aisne à Aubenton puis il devient titulaire dès 1958 et prend la direction de l'école de Lerzy jusqu'en 1966. Marcel Maurières obtient le certificat d'aptitude à l'inspection primaire au cours de l'année scolaire 1965-1966 et il devient inspecteur des écoles occupant son premier poste en Seine-Maritime à Saint-Antoine la Forêt.

De retour en Tarn-et-Garonne à la faveur d'une mutation, il rejoint Montauban en septembre 1979 où il exerce son métier d'inspecteur jusqu'à sa retraite intervenue en 1984. C'est durant ces années que Marcel Maurières s'est réinvesti de manière plus importante dans ses activités militantes. Il créé et anime notamment une commission d'histoire au sein de la fédération communiste de Tarn-et-Garonne et prend une part active au sein des travaux du Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Outre des articles dans la presse rappelant une de ses premières activités professionnelles, Marcel Maurières écrit et se documente beaucoup comme en atteste le fonds qu'il a légué aux Archives départementales de Tarn-et-Garonne dont la bibliothèque couvre plusieurs mètres linéaires.

Conseiller municipal de Léojac-Bellegarde en 1983, il devient adjoint en 1989, puis maire de 1990 à 1995 avant de partir vivre à Montauban. Il est en parallèle membre de nombreuses associations et organisations au niveau du département et il produit à ce titre des publications utiles pour la recherche sur le département et son histoire.

Marcel Maurières participe notamment à l'écriture et à la codirection d'un ouvrage de référence sur les écrivains de son département natal. Paru en 1992, 800 auteurs, dix siècles d'écriture en Tarn-et-Garonne se présente comme un dictionnaire particulièrement documenté écrit dans le cadre de l'Association des amis de la bibliothèque de prêt de Tarn-et-Garonne - association qu'il préside - en collaboration notamment avec le président de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne d'alors, Georges Passerat.

Marcel Maurières renonce au renouvellement de son adhésion au Parti communiste en 1994, mais continue d'aider la fédération de son département lorsqu'elle le sollicite.

Il meurt le 27 avril 2008 à Montauban.

Biographie écrite d'après l'autobiographie de Marcel Maurières (Maurières, Marcel. Quand s'entrouvrent les vannes de la mémoire..., Montauban : éditions Marcel Maurières, 2003, 138 p. AD82, 42 J 499 42 J 599) et un article publié en ligne par l'historien Jacques Girault consultable en suivant le lien ci-dessous.

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article140708

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