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Vie de La Brochure
18 mars 2020

Résultats du RN en France

Pour réfléchir au résultat du RN à Moissac il ne suffit pas de braquer le projecteur sur cette ville. Le Figaro présente un tableau d'ensemble plutôt juste.  Sauf qu'il n'insiste pas assez sur cette nouveauté : les sortants réalisent de bons scores alors que jusqu'à présent très souvent les sortants ne faisaient pas plus d'un mandat. Preuve d'une part que le RN est passé pour une part, du parti de contestation au parti de gestion, et d'autre part qu'l reste sur ce plan très fragile. Insistons aussi sur le fait que ni les succès ni les échecs ne sont en lien avec une quelconque politique d'alliance. LE RN reste seul contre tous quand ses opposants tentent des alliances improbables. JPD

Le Figaro

Municipales : Perpignan, Fréjus, Marseille... Le bilan contrasté du RN au soir du premier tour

Le Rassemblement national conserve un certain nombre de mairies conquises en 2014, et peut espérer renforcer son ancrage local au second tour. Plusieurs revers sont toutefois à noter, comme à Denain ou à Calais.

Par Charles Sapin et Pierre Maurer

Publié le 16 mars 2020 à 00:00, mis à jour le 16 mars 2020 à 11:17

Malgré la crise du coronavirus et un très fort taux d'abstention, le Rassemblement national (RN) a réussi à conserver dès le premier tour un certain nombre de mairies glanées en 2014. Comme attendu, le parti de Marine Le Pen fait par ailleurs la course en tête à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et à Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais). Mais beaucoup de déceptions sont également au rendez-vous pour le parti à la flamme. Le Figaro fait le point.

● Les villes où le RN est élu au premier tour

Dans les villes conquises en 2014, le RN réalise presque un carton plein. À Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Steeve Briois est largement réélu avec 74% des voix. À Hayange (Moselle), ancienne cité sidérurgique, Fabien Engelmann est lui aussi réélu dès le premier tour avec 63,14% des voix.

 

À Beaucaire (Gard), c'est Julien Sanchez - cadre et porte-parole du RN - qui a annoncé dimanche soir sur les réseaux sociaux sa réélection au premier tour avec 59,1% des voix. À Camaret-sur-Aigues (Vaucluse), Philippe de Beauregard est lui aussi réélu avec 70% des voix, annonce-t-il sur Twitter. À Fréjus (Var) la plus grande ville conquise par son parti, David Rachline a été un des premiers à annoncer sa réélection avec 50,60% des voix.

 

Enfin à Béziers (Hérault), Robert Ménard, candidat non-encarté et qui a refusé le soutien du parti cette année - mais soutenu par le RN en 2014 - est réélu au premier tour avec 68,7% des voix selon la préfecture.

 

● Les villes où le RN arrive en tête

Louis Aliot a confirmé la tendance des sondages, en terminant en tête dans les urnes ce dimanche. Le candidat RN est arrivé premier dans la plus grosse ville briguée par le parti, Perpignan (Pyrénées-Orientales), avec 35,65% des voix. Cela lui permet de se hisser devant le maire LR sortant, Jean-Marc Pujol (18,4%), qui avait été soutenu par Nicolas Sarkozy. Fait inquiétant, toutefois : ce score est proche de celui qu'il avait obtenu en 2014... Or, à l'époque, Louis Aliot était déjà arrivé en tête avec 34,2% des voix, mais il avait finalement été battu par le candidat LR grâce au retrait du socialiste.

Municipales: Louis Aliot (RN) en tête au premier tour à Perpignan

"Il a fait une campagne à la Ménart", analyse Yves Thréard après les premières estimations du premier tour des municipales à Perpignan qui donne Louis Aliot du Rassemblement national en tête au premier tour.

À Bruay-la-Buissière, le député RN Ludovic Pajot est lui aussi arrivé en tête du premier tour avec 38,57% des voix. Il s'agit d'un score élevé, dans une ville qui était ciblé par le parti à la flamme. À Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, le candidat RN, Romain Lopez, est également arrivé en tête du scrutin. Avec 47,03% des suffrages il est en bonne voie de l'emporter.

 

À Carpentras (Vaucluse), où le général Bertrand de la Chesnais est soutenu par le RN sans y être encarté - une stratégie assumée par le parti -, le candidat s'est qualifié pour le second tour avec 30,88% des voix. Il finit toutefois derrière le maire sortant divers gauche, Serge Andrieu, qui recueille 35,85% des suffrages.

 

● Les villes où le RN réalise des contre-performances

En dépit de ces bons scores dans plusieurs communes, bon nombre de résultats font figure de déception. De toutes les villes qu’ambitionnait de conquérir le RN, Denain (Nord) est peut-être celle qui illustre le mieux la claque encaissée par le parti de Marine Le Pen ce dimanche soir. En campagne depuis de longs mois, le député Sébastien Chenu aura usé de son aura médiatique, comme de son expérience politique, pour décrocher la «commune la plus pauvre de France». Une première marche qui devait le conduire, l’année prochaine, à prendre la tête de la liste RN aux prochaines régionales dans les Hauts-de-France. Las, le parlementaire aura non seulement manqué son pari d’arriver en tête ; mais il aura de plus vu son adversaire - la maire PS sortante Anne-Lise Dufour-Tonini - être reconduite à la surprise générale pour un second mandat dès le premier tour, avec 57,10% des voix.

 

Idem à Calais (Pas-de-Calais), qui devait être une victoire au combien symbolique. Au point que, la capitale de la Côte d’Opale, longtemps connue pour sa «jungle» de migrants attendant de passer Outre-Manche, est devenue ces derniers mois l’idée fixe du conseiller spécial de Marine Le Pen, Philippe Olivier. Mais pour remporter la ville détenue depuis 2008 par la LR Natacha Bouchart, l’eurodéputé a enchaîné les déconvenues. À l’indocilité d’un cadre local du parti, s’est ajoutée la greffe difficile d’une jeune tête de liste. Un Saint-Cyrien breton, au profil bien élitiste pour l’une des communes les plus sociales de France. L’entrée en campagne derrière lui, dans la dernière ligne droite, de Marie-Caroline Le Pen - sœur aînée de Marine Le Pen - n’aura pas suffi. La maire sortante a été réélue, dès le premier tour, pour un troisième mandat.

 

Reste enfin Marseille. C’est sans aucun doute la campagne qui aura nourri le plus d’espoir ces derniers jours - et, fatalement, le plus de déception au RN ce dimanche soir. Des dires de tous les cadres - jusqu’à Marine Le Pen venue le soutenir il y a quelques jours - Stéphane Ravier, ex-maire du 7e secteur (13e et 14e arrondissements), signait là sa campagne la plus réussie. Qui plus est à l’heure où le maire LR de la ville depuis un quart de siècle, Jean-Claude Gaudin, tirait sa révérence. Très tôt ce dimanche, les différentiels de participation sont cependant parvenus aux équipes du candidat : «On ne vote pas dans les quartiers Nord». Ayant l’électorat parmi le plus abstentionniste, le RN aura visiblement été le plus touché par les craintes liées au coronavirus : ses électeurs ne se sont tout simplement pas mobilisés. À 20 heures, le couperet est tombé : celui que l’on imaginait en tête du premier tour est relégué à la troisième place, avec environ 19%. Derrière la candidate LR Martine Vassal, qui obtiendrait 22% des voix... Mais aussi, à la surprise générale, derrière la candidate écologiste du «Printemps Marseillais» (PS-PCF-LFI) Michèle Rubirola, autour de 23,5%.

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