1981 : Jacques Granié interroge Marcel Thourel
Il est ici question d’un temps où le Parti socialiste du Tarn-et-Garonne avait son propre mensuel en plus d’un hebdo qui s’appelait Le Réveil.
Je ne sais plus quand est mort Changer la vie, mais ce jour là, j’en suis sûr, Marcel Thourel, s’il était encore vivant, a dû en être profondément triste. Il y tenait une chronique d’histoire sociale.
Ce jour là, sans doute en janvier ou février 1981, c’est lui qui faisait l’histoire avec le récit de quinze ans de sa vie. Jacques Granié qui s’occupait du journal est allé l’interroger et j’offre le résultat de l’entretien qui me donne l’occasion de deux anecdotes.
1 ) Le livre a été présenté à la Librairie de La Mandoune qui était alors un lieu de référence de « la gauche de la gauche ». Ce lieu mériterait sa propre histoire. Le même jour il y avait comité fédéral du PCF (l’équivalent du comité central mais au niveau d’un département). J’en étais membre et ce jour-là je suis arrivé en retard et je suis allé m’asseoir sur une chaise libre qui se trouvait être à côté de Guy Catusse. Ce dernier me demanda discrètement si je venais d’écouter Marcel Thourel il connaissait ma passion pour l’histoire et mon esprit frondeur). J’ai répondu qu’il faisait erreur, je venais d’animer une réunion de cellule à Saint-Etienne de Tulmont chez la famille Vandramme car j’ai toujours privilégié une réunion à la base à une réunion au sommet.
2 ) Il m’est arrivé d’être candidat aux cantonales contre Jacques Granié avec le soutien de la gauche alternative et des verts. Avant le second tour il m’a téléphoné pour que, suivant le principe classique du désistement républicain, j’appelle à voter pour lui. J’ai répondu qu’il connaissait ma réponse : au second tour chacun fait ce qu’il veut. Il insista pour que je participe tout de même à sa réunion d’entre deux tours et pour que j’y prenne la parole. A la tribune, il y avait toute la gauche réunie mais je suis resté dans la salle. Il m’a cependant demandé d’intervenir et j’ai donc confirmé que tout le monde connaissait la nature de mon combat rouge et vert mais que pour le second tour il appartenait au candidat resté en place de convaincre les électrices et les électeurs, n’ayant en aucun cas les prendre par la main pour leur montrer la bonne voie. Des années après, il me rappela que je l’avais fait battre alors que son échec avait été très large.
Dans les deux cas, sans le vouloir, je ne suis pas entré dans les cases qui m’étaient destinées.
Mais bon, revenons au cas Marcel Thourel et aux questions que Jacques Granié lui a posé. J-P Damaggio
P.S. On peut lire sur internet la thèse de Dominique Porté sur Thourel :