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Vie de La Brochure
1 mai 2020

Massimiliano Damaggio ?

Massimiliano-Damaggio-300x234

Totalement par hasard, en cherchant sur Pierre Brizon je tombe sur une poésie de Massimiliano Damaggio traduite du grec car cet Italien, grand traducteur s’est installé en Grèce !

 Ensuite je tombe sur un livre publié en France : http://www.alidades.fr/Damaggio.html

Et là j’apprends qu’il a créé un blog où je découvre un beau texte d’une autre personne sur le génial Mario Benedetti.

https://perigeion.wordpress.com/2020/03/30/un-saluto-a-mario-benedetti/

Sur ce même blog il y a en italien quelques textes de Massimiliano j’en découvre un sur le dernier film de l’Argentin Pedro Solanas. Ainsi va la vie sur le net. J-P Damaggio

 PORTRAIT DE VILLE,

PAR MASSIMILIANO DAMAGGIO.

Traduit par Olivier Favier

il y en aura toujours un, quelqu’un

qui descendra par thémistokléos

dans l’air tiède, sous les arbres légers

qui l’été ne font aucun bruit – brèves feuilles

de silence dans la lumière de quinze heures – quelqu’un

oublié derrière le banc, parce que

la douleur est une tradition à respecter

– et il descendra attentivement les marches, coupées

en deux par l’ombre jaune des réverbères,

et il tombera, comme cette nuit, je suis tombé moi

dans le chaud enlacement de l’asphalte

 

il y en aura encore un, dans les nombreux

après-midi nets, comme l’enfant

qui observe, qui restera

collé au volant, là où finit

le Fleuve, et la route

vole sur la mer: quelqu’un qui

décidera de ne pas tourner, comme j’aurais dû

le faire, pour rester ici, citoyen

définitif de fàliro

 

un, quelqu’un, s’arrêtera

à thissìon, tandis que quelque chose, un petit travail

dans le novembre chaud et ombreux et plein

de petites tables, derniers petits soldats de la Résistance

en mesure, cravate, production: d’un côté

un homme, un homme de l’autre, produisent

logos, et sentiment, et suspension

 

logos, et sentiment, suspension

du temps, à la petite table boiteuse,

deux petites chaises, dans le soir de Metaxurghìon

il y en aura un, quelqu’un, qui regardera

de cette distance énorme

ses propres traces, déployées

sur le temps parcouru: il était

bref, mais il semblait

long, qu’y a-t-il de mieux

que de le partager devant une bière, ensemble

la nuit?

 

toute la nuit, toutes les années, tout le temps

jusqu’à ce qu’apparaissent les archéologues, les

historiens, perplexes, sous une pierre

ils essaieront de déchiffrer les os, objets, notes

qui n’auront plus ton nom

qui seront, encore, comme toujours,

athènes

 

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