Une peinture de Claire Valière
Non, nous n'avons pas la peinture mais au moins la critique de l'oeuvre. JPD
L’Homme Libre 10 mars 1933
Sur une exposition
La sauvage beauté de Bruniquel, accroché au rocher comme un nid d'aigle, se voit surtout du bas du village. C'est, au contraire, du haut du beffroi que Mme Claire Valière a peint le village.
Et cette ruelle montante, ce lumineux entassement de toits du Quercy, cette vieille église, tout cela forme un centre pittoresque, totalement différent mais non pas moins séduisant : et il en est ainsi de presque tout l'art de l'artiste qui peint selon sa vue, selon son goût, des pavots étincelants mais harmonieux, des roses rouges qui ne sont pas trop rouges, et de délicieuses campanules.
Car il y a bien aussi le château de Bruniquel et même le pont Saint-Etienne à Limoges, dans l'exposition de la talentueuse coloriste à la salle Blot, rue Richepanse. Mais c'est son moulin sur la Gartempe, ses vieilles maisons et quelques-unes de ses fleurs qui rendent le mieux l'originalité de sa vision et l'art de sa touche.
En ce printemps commençant, le soleil incite particulièrement à une promenade parmi les pétales et dans les sites de cette nature accueillante et douce. - R. G.