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Vie de La Brochure
22 septembre 2020

Sénatoriales : la profession de foi du PCF

Je continue de reprendre les entretiens parus sur Le Petit Journal. Juste un commentaire quand je lis : "Le PCF est le troisième parti politique au niveau national en nombre d'élus locaux, on le sait peu." Comme ce sont les élus locaux qui élisent les sénateurs, je n'ai aucun doute le PCF va devenir le troisième groupe au Sénat ! Plus sérieusement plus de 90% des élus locaux sont sans étiquettes et il est donc facile parmi ceux qui ont une étiquette de compter les membres du PCF. Que ce parti ait fait 2% aux élections européennes avec une liste nationale et à la proportionnelle (le mode de scrutin cher au PCF) est nettement moins significatif ? Je voulais ajouter la profession de foi mais je ne peux utiliser de fichiers supériers à 2 Mo. J-P Damaggio

Article Petit journal

Bonjour, M. Daimé, pourriez-vous vous présenter ?

J'ai 57 ans, marié, deux grands enfants. Je travaille dans le développement économique au sein de la Chambre de Métiers 31. Avant de m'investir dans l'équipe municipale de Montech, je m'étais engagé dans une association de parents d'élèves et dans la lutte contre le second aéroport toulousain.

Vous serez candidat communiste aux prochaines élections sénatoriales. C'était important que le PCF reste présent en son nom propre dans cette élection ?

Le PCF est le troisième parti politique au niveau national en nombre d'élus locaux, on le sait peu. Je pense que nous pouvons et devons faire entendre une autre voie. Notre groupe au Sénat travaille bien et il faut le renforcer. Regardez le travail effectué pour la revalorisation des pensions des paysans et agriculteurs. C'est du concret.

Aujourd'hui pour un élu de gauche, pourquoi voter PCF plutôt que EELV, PS ou PRG ?

Il est vrai que nous pouvons travailler ensemble dans certaines collectivités et c'est heureux. Mais, nous sommes pour notre part pour une gauche de transformation. Il ne s'agit plus d'accompagner un système à bout de souffle qui est catastrophique en terme d'environnement et de social ou de croire en un éventuel « capitalisme vert », il est urgent de passer démocratiquement à autre chose.

Vous occupez les postes d'adjoint au maire de Montech ainsi que de conseiller communautaire. C'est une expérience nécessaire ?

J'ai appris en devenant conseiller municipal puis adjoint et conseiller communautaire. J'ai été avant la fusion des intercommunalités, vice-président en charge de l'économie à l'ancienne communauté Garonne et Canal. Et j'apprends encore. Etre élu local c'est se confronter au terrain et essayer de trouver des solutions avec de moins en moins de moyens. C'est une très bonne expérience mais il y a aussi d'autres façons d'affronter les réalités, par le monde associatif, par le monde du travail. Et certaines personnes peuvent arriver avec un œil neuf, des fois très intéressant. C'est pour ça que l'implication citoyenne est indispensable.

Pensez-vous qu'il y ait des choses à changer dans les relations entre les mairies et les interconununalités ?

L'intercommunalité doit être un outil de coopération et non de coercition. La loi NOTRE, que les communistes n'ont pas voulu, a imposé des fusions. Les entités intercommunales, les agglomérations concentrent des compétences et les communes, donc les maires ne s'y retrouvent pas souvent. Les administrés, non plus d'ailleurs, qui voient s'éloigner les centres de décision. L’intercommunalité est utile et nécessaire pour mener certains projets et services à la population mais cela doit être choisi, les compétences non imposées. Je vois que dans certaines inter-communalités, des maires n'y siègent plus ou viennent à recu-ons aux conseils communautaires, c'est un signe à prendre au sérieux.

Quels sont les principaux projets que vous souhaitez défendre au Sénat ?

A l'évidence, défendre les services publics de proximité est un objectif premier. Cela concerne toutes les communes du Tarn et Garonne. Nous souffrons de la disparition de bureaux de poste, de lits d'hôpitaux, de classes, de trésoreries. C'est le quotidien des habitants qui est en jeu. Un nouveau projet de loi de décentralisation est en préparation. Il faut faire un bilan des précédentes lois et redonner aux communes leur rôle central. Il y aura là un autre combat à mener.

Votre candidature a été tardive. Ne craignez-vous pas que cela vous handicape ?

Effectivement, ma désignation a été tardive et je n'aurai pas le temps d'organiser les visites des communes. Depuis l'annonce de ma candidature, j'ai des contacts intéressants avec des grand(e)s électrices ou électeurs ; Catherine ne ménage pas sa peine non plus pour aller à la leur rencontre.

Quelles sont les questions les plus souvent abordées lors de vos rencontres avec les élus ?

La question de l'intercommunalité revient assez souvent ainsi que les craintes sur les ressources financières permettant aux communes de mener à bien leur projet. Il y a aussi des questions ou plutôt des récits sur l'exercice de la fonction d'élu local qui se sent dépourvu de moyen face à des situations de la vie quotidienne. Cela montre souvent que les citoyens reconnaissent leur maire comme leur premier interlocuteur mais que ce dernier n'a pas forcément les moyens de répondre à leurs attentes : complexité juridique, compétence qui n'est plus communale...Tout le monde essaye de faire de son mieux mais il faut remettre la commune au centre de notre vie démocratique.

 

 

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