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Vie de La Brochure
3 octobre 2020

Brigitte Barèges / Robert Ménard : Union des droites ?

A la rencontre entre les deux maires, Romain Lopez, maire de Moissac était au premier rang. Rien de surprenant puisqu’il défend sur tous les tons, la stratégie de Marion Maréchal : Union des droites.

Rien de nouveau sous le soleil : telle fut à leur façon l’objectif de Bruno Mégret puis de Florian Philippot, tous deux marginalisés après avoir quitté le FN et créé une organisation sans avenir (Philippot encore plus que Mégret). Marion Maréchal a préféré une attaque moins frontale. Elle attend son heure.

Sauf que l’union des droites suppose non pas une union mais des fractures : une fracture au FN-RN car une  telle union provoquerait une faille dans la stratégie historique ; une fracture au sein des Républicains puisque certains iraient alors vers le centre.

Sur les questions de l’union, il y a eu le précédent de l’union des gauches qui a permis d’élargir l’assise du PCF jusqu’au jour où le PS arrivant au pouvoir, le PCF s’est effondré.

Il y a eu la tentative à laquelle j’ai longtemps participé de l’union rouge-verte mais elle était sans lendemain car les organisations classiques s'imposent toujours.

Le pari de Marion Maréchal repose sur le prochain échec du FN à la présidentielle et vu son âge, vu ses soutiens, elle pourrait alors s’emparer du RN comme Mitterrand s’empara du PS après l’échec de Defferre à la présidentielle de 1969.

 Mais alors le débat Barèges/Ménard peut-il préparer le terrain à une telle aventure ? Une première tentative aux élections régionales ?

Aux dernières régionales, c’est Philippe Saurel, maire de Montpellier qui à  la manière de Macron (par anticipation) tenta une union gauche-droite qui fut sans lendemain, malgré un résultat honorable, si bien qu’à Montpellier comme dans bien d’autres communes de France, nous en sommes revenus à l’union des gauches la plus classique.

L’histoire de Brigitte Barèges comme je l’ai déjà indiqué démontre deux choses : sa capacité à maîtriser les questions communales, et son incapacité à dépasser sa commune. Son récent échec aux élections sénatoriales en étant la confirmation. En clair comment deux maires champions dans leur ville peuvent-ils s’instituer en modèle plus général ?

Il se trouve que la politique est prise à présent en tenaille entre d’un côté les grands partis (ils accèdent au financement public qui leur donne une force de frappe considérable) et de l’autre le grand public qui se méfie des grands partis. Elle n’est plus comme autrefois une émanation de l’action locale. Bref, ce débat est donc un épiphénomène.

Or, Le CODEX 82 un collectif regroupant des associations (la Ligue des Droits de l’Homme, Montauban Citoyenne, RESF, ...), des syndicats (CGT, FSU et Solidaires) des partis politiques (PCF, NPA, …) et d’autres organismes ont pensé qu’il fallait se mobiliser pour dénoncer ce rapprochement de la droite extrême et de l’extrême droite. J’ai même vu à Montauban une grand affiche manuscrite qui se voulait sans doute humoristique : « Union des droites, pourquoi pas avec animaux ? »

Peut-être un jour la gauche locale se posera la question : qu’est-ce qui fait gagner Barèges sur Montauban et pas ailleurs ? S’il s’agissait seulement du talent de Brigitte Barèges elle n’échouerait pas aussi lamentablement en dehors de Montauban.

En fait, dès 2001, la défaite de la gauche a été surtout le produit des incapacités de la gauche. Et depuis nous ne sommes pas sortis de cette situation. La réaction au débat en est la confirmation. Car entre nous, Barèges n’a jamais caché ses opinions. J-P Damaggio

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