Le Vazquez Montalban de 1976-1977

La maison d'édition Atrapasueños, en collaboration avec les archives historiques du PCE, a rassemblé 65 textes de Manuel Vázquez Montalbán dans un livre (voir couverture ci-contre), accompagnés des dessins du récemment décédé Lluis Juste de Nin, qui a signé à l'époque comme El Zurdo / Esquerrà et qui est également l'auteur de l'épilogue de la publication. C'est, pour son éditeur Joaquín Recio, "un livre très spécial, le dernier livre de ces deux grands amis qui ne sont plus avec nous".

Dans le prologue, Rosa Regás présente très clairement le travail prolifique et intelligent du journaliste barcelonais: «Il y a encore tant d'aspects inconnus dans le travail et la vie de Manolo Vázquez Montalbán, même pour ceux d'entre nous qui partageons des moments, des pensées et des luttes avec lui. C'est ce que j'ai ressenti en voyant que Manolo Vázquez Montalbán apparaît dans ce livre comme l'auteur de dizaines d'articles portant le nom de Manuel Sánchez Molbatán (MVM utilisa 25 pseudonymes), la plupart datés de 1976 et 1977, une époque de notre vie où nous avons vu, parlé et où nous avons partagé des objectifs et des luttes. Et pourtant je n'ai jamais réalisé qu'il avait signé avec ce nom et ce prénom, jamais. "

Pour la première fois, ses articles sont compilés dans la presse clandestine, qui ont été omis de toutes les anthologies journalistiques de l'écrivain. Les motifs «n'ont rien à voir avec l'esthétique» ou avec le contenu de l'œuvre clandestine, car ce sont des articles d'une grande préparation et d'un grand contenu. Selon Recio, "on ne connaît pas les raisons de cette exclusion de ses textes clandestins dans les anthologies, on peut soupçonner que c'est pour des raisons idéologiques, mais il ne devrait pas en être seulement ainsi".

Le livre a une introduction faite par le directeur de Mundo Obrero, José Manuel Martín Medem, une étude introductive de Joaquín Recio susmentionné et qui contient des documents très curieux apparus dans les archives historiques du PCE, comme un résumé en catalan du Conseil de guerre contre Manuel Vázquez Montalbán, son épouse l'historienne Anna Sallés et d'autres collègues en 1961.

Les sujets traités dans les articles sont variés, même s'il existe un certain nombre de similitudes très nettes entre tous, comme la participation politique, la liberté et les droits de l'homme.

Santiago Carrillo ne lui pardonna pas le livre Assassinat au Comité Central. Par contre MVM garda de bons rapports avec Marcelino Camacho. J-P Damaggio