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Vie de La Brochure
7 novembre 2020

Les juifs sur La Dépêche en 1941

le juif

La lecture du livre de Dominique Porté m'a incité à aller voir du côté des rapports entre La Dépêche et les Juifs en 1941. JPD

La Dépêche 20 novembre 1941

LE JUIF DOIT VIVRE AU GRAND JOUR

Tel est le principe qui guide le législateur

Vichy, 19 novembre. — A la veille d'importants perfectionnements qui vont être apportés au statut de juifs en France, il a paru intéressant de consulter sur l'ensemble du problème juif une haute personnalité particulièrement qualifiée, versée depuis longtemps dans l'étude de cette question et qui a bien voulu nous exposer en ces termes les données d'expérience qui s'imposent au législateur :

— Nos lois sur les juifs, ne datent que de l'armistice. Pourquoi ? En vertu de deux des contrecoups heureux du désastre : l'avènement d'un gouvernement vraiment national et la levée, de l'hypothèque juive sur nos institutions. Auparavant, les juifs régnaient sur nous, mais comme des maîtres occultes qui ne voulaient pas qu'on les nommât. Les plus clairvoyants des Français voyaient ainsi l'influence juive grandir jusqu'à faire triompher, une politique qui sacrifiait délibérément la nation française à une défense désespérée de la nation juive. Ils le voyaient, ils le criaient, mais les juifs tenant sous leur contrôle tous les moyens de diffusion de la pensé : presse, radiodiffusion, agences, disposaient, en effet, d'une censure absolue. Le publicisme antisémite, marqué, traqué, ne trouvait ni un journal ni un éditeur pour alerter le publie français ; la moindre allusion à la question juive interdisait à un film de trouver un commanditaire ; à une pièce d'être jouée sur une scène quelconque. Ainsi le maître juif pouvait-il garder l'anonymat, condition première de sa puissance. L'antisémitisme, officiellement ignoré, n'existait qu'à l'état chuchoté, dans les milieux où la présence juive était pesante. Dans toute la masse des provinces françaises où l'élément juif était rare, on subissait la domination juive sans s'en douter.

L'anonymat

L'anonymat, dont la collectivité juive se couvrait soigneusement sur le plan national, correspondait d'ailleurs à une tendance individuelle très nette et assurément congénitale. Peu enclin à l'agriculture et aux travaux manuels, le juif a toujours été attiré par les métiers intermédiaires où l'argent se gagne plus facilement. Son individualisme admet une hiérarchie des activités humaines où le producteur pur est un inférieur, et le spéculateur, le premier de tous.

Le commerce n'est pas pour lui l'utile répartition des produits, mais un art : celui de vendre le mieux possible, c'est-à-dire relativement le plus cher possible. Réussir à vous vendre ce dont vous n'avez nullement besoin est pour lui un point d'honneur. Son coup de maître est de vous vendre ce qui vous appartient déjà.

Bien sûr, le masque de l'anonymat est indispensable à la réussite individuelle ainsi conçue. Se rendant compte d'instinct qu'il devient, de la sorte, un parasite social, le juif se garde d'attirer l'attention; il change volontiers son nom. S'il crée une firme il l'affuble d'une raison sociale publicitaire, grâce à laquelle le public ignorera qu'il s'agit de M. Lévy ou de M. Jacob. Même au temps du front populaire, alors que les juifs perdaient par ailleurs toute réserve, un décret favorisa les changements de patronymes. On lisait couramment dans « L'Officiel » que M. Bronstein ou M. Goldschmidt déclarait vouloir désormais s'appeler Martin ou Dumont.

— Il s'agit donc d'empêcher le juif de cacher sa qualité, de se « camoufler ?

— Précisément. Or c'est surtout dans la société anonyme que le juif trouvait le cadre rêvé pour spéculer à son aise. Loin du contrôle de l'Etat, en vertu du libéralisme économique n'ayant de comptes à rendre qu'à des actionnaires incompétents ou faciles à tromper, le juif d'affaire et d'industrie pouvait opérer avec le moindre risque des prélèvements sur l'épargne française. Dès que le « filon » s'épuisait, ou que ses tromperies étaient percées à jour, il en était quitte pour se retirer sur la pointe des pieds, en emportant sa mise et ses gains.

Changement d'existence

Aujourd'hui, chassé des fonctions publiques, le juif est évidemment plus tenté que jamais par l'anonymat, Les lois actuelles l'invitent justement à renoncer à la spéculation, à vivre au grand jour, en exerçant honnêtement, sous son nom, une profession reconnue dans le cadre des lois et des collectivités locales et professionnelles. Beaucoup de juifs ne peuvent encore se résoudre à ce changement d'existence. Espérant on ne sait quel retour de la fortune d'Israël et ne considérant les lois actuelles que comme temporaires, ils ne songent qu'à traverser le mauvais moment en se livrant avec plus de passion encore à l'intrigue et à la spéculation.

— Mais la société anonyme n'a-t-elle pas été réformée dans le sens d'une responsabilité plus réelle des administrateurs ?

— La société anonyme, bien que mieux contrôlée désormais par l'Etat, offre encore un refuge trop sûr à ces juifs impénitents, d'autant plus que beaucoup d'entre eux disposent de capitaux liquides parfois très importants, représentant les indemnités d'organisation de leur entreprise.

Il faut considérer aussi que la complication des lois et des règlements a donné naissance, dans le domaine économique, au marché noir et à mille trafics illégaux, dangereux, mais dont le risque même se monnaye et qui rapporte gros à ceux qui ne sont pas pris.

Le devoir du législateur

Ces tentations sont trop grandes pour le juif, actuellement sans emploi. Or le devoir du législateur, devoir chrétien autant que national, est non seulement de protéger la nation, mais de protéger le juif lui-même en l'empêchant de devenir nuisible, de le protéger contre ses propres instincts dont il a toujours été, en fin de compte, la victime. Car, de tous les temps, le juif a été le principal artisan de ses malheurs. En vivant aux dépens d'une société qui lui donnait asile, il provoque éternellement les réactions violentes et les persécutions dont il se plaint. Il vaut mieux prévenir que réprimer.

On peut donc s'attendre à ce que le statut des juifs soit prochainement complété par des dispositions écartant les juifs des sociétés anonymes et ne leur permettant plus d'acquérir, sous le masque de l'anonymat, une influence économique quelconque, finalement dangereuse pour eux-mêmes, et dont la collectivité française a déjà trop pâti. HAVAS-0. F. I.

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G
Le hasard du calendrier fait que la quotidien "le Monde" daté du 6 novembre 2020 consacre 2 pages au "Journal de Guerre", de Paul Morand, qui vient d'être publié. L'historien qui fait la critique de l'ouvrage met en avant les compromissions pétainistes du futur académicien et cite René Bousquet qui n'est pas un inconnu à "La Dépêche". D'après Morand, Bousquet aurait dit, parlant des juifs "J'en ai liquidé treize mille et je continuerai jusqu'à ce qu'ils se calment". Quant à Paul Morand, il note, le 23 octobre 1942, "Quant aux juifs, il n'en reste presque plus. On dit couramment à Vichy qu'ils ont été gazés dans leurs baraquements". Donc "Vichy" savait !
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