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Vie de La Brochure
23 février 2021

Départementales dans le 12

Après le 81 voici un premier tableau des départementales pour le 12. Témoignage de l'embrouille prochaine de ces élections. JPD.

La Dépêche 22 février

Elle devait annoncer le pacte avant la fin du mois de janvier. Finalement, le décalage des élections territoriales au mois de juin (premier tour le 13, second le 20) a repoussé le rendez-vous. Les scrutins régionaux et départementaux, initialement prévus en mars, ont été déplacés à cause de la situation sanitaire. Les différentes formations de la gauche aveyronnaise, qui discutent depuis plusieurs mois pour s’unir et faire listes communes aux départementales, ont décidé d’utiliser ce délai pour travailler un peu plus sur leur accord, mais aussi la composition des binômes qui seront engagés dans les 23 cantons de l’Aveyron. Depuis un moment déjà, la plupart des formations à gauche de l’échiquier politique ont compris que leur seule chance d’exister lors de ce scrutin passe par une candidature commune partout. Le principe d’une union avait été acté dès l’automne par le PS, le PC et EELV. Mais il restait encore à discuter d’un programme qui puisse satisfaire tout le monde. Finalement, l’union pourrait même être plus large que prévu, puisque les Insoumis, mais aussi Génération(s) devraient aussi faire partie de l’alliance, tout comme des représentants de Rodez citoyen, première force d’opposition à Christian Teyssèdre. Cependant, ses membres s’engageront en leur nom propre et non avec le collectif, qui a précisé au mois de janvier ne pas avoir vocation à intervenir dans le débat départemental.

Miser sur la division à droite

Si la gauche travaille autant cette union, c’est qu’elle voit une opportunité de peser dans les débats. Avec une droite qui pourrait être divisée par la volonté de Jean-François Galliard de garder la présidence et par celle d’Arnaud Viala de la prendre, mais aussi avec le départ à la retraite de certains conseillers départementaux "historiques", qui ouvrent la porte au renouvellement, ainsi que la possibilité de voir LREM faire du tort à la droite dans certains cantons, ont permis à la gauche de retrouver l’espoir. Et si les divisions dans la majorité perdurent jusqu’au troisième tour, celui de l’élection du président, alors celle-ci pourrait se jouer à la majorité relative et les cartes être rebattues. Depuis plusieurs mois, les discussions sur la base programmatique sont en cours. Elles devraient aboutir sur une mouture reposant sur le triptyque social, environnement et économie.

Un casting en préparation

En attendant que celle-ci soit dévoilée, le casting est en train d’être élaboré. Pour le moment, très peu de choses ont filtré. Bertrand Cavalerie, le premier socialiste aveyronnais, en sera sur son canton Lot et Montbazinois. La communiste Corinne Compan, sortante sur le canton de Millau-1 sera aussi a priori de la partie. Elle devrait être associée à un autre membre de la majorité de gauche à la Ville de Millau. Ce pourrait être Michel Durand, le responsable de la section PS de la cité du gant. Le canton de Millau-2, qui comprend une partie du Larzac, tout comme celui de Saint-Affrique, qui contient l’autre partie, sera ouvert à EELV. À Sévérac (canton Tarn et Causses), au moins un membre de la liste d’Edmond Gros, élu maire en juin dernier, devrait être dans le binôme. Avec une chance dans ce canton qui va enregistrer le retrait de Camille Galibert, ancien maire de la commune nouvelle, qui a été largement défait aux municipales.

À Rodez, la gauche va se priver de Sarah Vidal et d’Arnaud Combet que le PS ne considère plus comme membres, car élus sur la liste de Christian Teyssèdre, proche de LREM, aux municipales. Le binôme va repartir sur le canton de Rodez-1, mais a priori sans étiquette et avec un duo de l’union de la gauche contre lui. Le PS ne pouvait pas les emmener dans une union avec des partenaires qui ne comprendraient pas de devoir soutenir des proches du parti présidentiel. Cela va compliquer la tâche de la gauche sur les trois cantons ruthénois, où le maire de Rodez souhaite placer des proches.

Dilemne chez EELV et LFI

Autre point noir dans l’alliance qui se profile, le positionnement d’EELV et de LFI, prêts à partir sur une liste commune aux départementales, mais qui devraient se lancer seuls aux régionales, qui se tiendront en même temps. Une position compliquée à tenir car il faudra avoir suffisamment de noms à inscrire sur les listes départementales des régionales, en plus de ceux à proposer sur les cantons. Pendant la campagne ensuite, les deux partis seront obligés de séparer les rendez-vous au risque de devenir, dans un scrutin qui sera déjà perturbé par les mesures sanitaires, inaudibles.

    Guilhem Richaud

 

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