Montauban après 1621
Dans sa pièce de théâtre Le siège de Montauban, Benedetto n’oublie pas le final, à savoir l’entrée de Richelieu dans la ville. Ce fut fait sous forme carnavalesque ce qui lui sera fortement reproché par le maire protestant, jusqu’à couper ensuite les subventions au Festival.
Ayant, dès gamin, grandi sous les auspices des Révolutions, j’ai pendant très longtemps privilégié l’histoire révolutionnaire au détriment de l’histoire contre-révolutionnaire. C’est avec le cas de 1851 que j’ai enfin compris que le bras gauche n’est rien sans le bras droit.
Donc comment expliquer que les Montalbanais tiennent tête à 25 000 soldats du roi de France en 1621 et ouvrent en grand, les portes de la ville à Richelieu en 1629 ?
Parce qu’en 1629 toutes les places fortes protestantes ont été rayées de la carte. Les Montalbanais n’ont pas été battus à Montauban mais dans le pays lui-même.
En conséquence l’entrée de Richelieu à Montauban signe la mort de l’Edit de Nantes même si la branche colombe de la religion croit avoir sauvé les meubles.
Le récit de Janine Garrisson donne quelques éléments sur lesquels je reviendrai car peu porté sur la gloire révolutionnaire je préfère l’étude de l’infamie contre-révolutionnaire. J-P Damaggio