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Vie de La Brochure
4 mars 2021

Flaubert et 1848

Pour moi Flaubert reste une énigme et cet article l’éclaire un peu, du moins sous un certain angle qui par contre, n’est pas une énigme, la IIe république.

Dans mes rêves d’histoires croisées il y a toujours eu le face à face MVM / MVLl que j'ai un peu traité quelque part, à savoir Manuel Vazquez Montalban / Mario Vargas Llosa. Dans les deux cas Flaubert est un socle.

Rappelons que MVM commença par une poésie L’éducation sentimentale et acheva par un roman où ses héros géniaux se masquent sous les noms de Bouvard et Pécuchet, un roman inachevé chez Flaubert et qui a bien failli l’être chez MVM. Il existe un autre Français qui a obsédé MVM : Chrétien de Troyes.

Vargas Llosa ne procède pas de la même façon, il aime s’étaler donc il écrit directement son amour pour Flaubert (il en a fait un livre l'Orgie perpéuelle un des rares livres que je n'ai pas lu de cet auteur) :

« Je suis complètement convaincu que Flaubert a changé entièrement l’idée qu’on avait du roman moderne. C’est lui le premier romancier qui a découvert l’importance du narrateur, et qui a compris que le narrateur n’était pas l’auteur. Cette idée que la personne qui construit une histoire peut ne pas être présente dans cette histoire a été une révolution pour la forme romanesque. Et cette conception a changé le roman dans le monde entier : en France d’abord, puis en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique latine. La modernité de Flaubert, c’est aussi qu’il ait su marier une conception du roman très esthétique et des histoires pas très sophistiquées, banales même. « Madame Bovary » est l’histoire d’une petite dame de province, c’est une histoire terre à terre. Mais il l’a enrichie avec cette perfection formelle qui n’existait pas avant, dans la littérature populaire. C’est pourquoi Flaubert est toujours vivant, et même si on ne le lit pas, on est sous son influence. Pour moi, c’est « Madame Bovary » le grand roman de Flaubert. J’adore tout Flaubert. « L’Education sentimentale» est un chef d’œuvre. Mais « Madame Bovary », c’est mon chef d’œuvre de cœur. »

 MVM n’est pas du genre à s’étaler de même mais dans les deux cas ce qui est dit dans l’article ci-joint est éclairant, sauf que si on y découvre un Flaubert tenant à distance la vie politique pour nos deux écrivains de langue espagnole la politique est toujours au cœur de leur littérature. Etre Flaubert contre Flaubert ? Une énigme je vous dit. J-P Damaggio

Flaubert_face_au_tumulte_de_1848

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