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Vie de La Brochure
10 mars 2021

Une étude sur Les martyrs ridicules de Cladel

les martyrs ridicules

Je découvre que le premier livre de mon cher Léon Cladel a fait l’objet d’une étude universitaire de Pascal Durand. En fait il s’agit pour lui de répondre à cette question : « Plus intéressant est de se demander ce que Baudelaire est allé faire dans cette galère… »

Mais oui, pourquoi Baudelaire, peu adepte, des préfaces a-t-il préfacé ce livre d’un jeune inconnu ? Ah ! la galère…

Toute une longue analyse du livre pour arriver au but !

Réponse : Baudelaire étant dans une période où il voulait entrer à l’Académie, par cette préface d’un livre condamnant la bohême, il se donnait plus de respectabilité.

Pauvre Cladel servant d’une simple opération tactique du grand poète !

Autant dire tout de suite que je trouve cette analyse ridicule

« [Baudelaire] S’est-il entiché de Cladel, laissé séduire et peut-être abuser par l’admiration flatteuse que celui-ci lui manifestait ouvertement ? Il y eut de cela sans doute. Mais on peut penser, aussi bien, que Cladel et ses Martyrs ridicules entrent dans la stratégie de Baudelaire, qu’il a cru pouvoir se servir d’eux, à travers sa préface, autant qu’il a pensé mettre son capital symbolique dans la balance de leur succès possible. »

Cladel usant de la flatterie ? Sa vie durant il cracha sur la flatterie ! Flatterie qui aurait pourtant pu lui servir beaucoup !

Autre argument de poids, Baudelaire a ensjuite laissé tomber Cladel.

Est-il utile d’indiquer que le travail commun Cladel-Baudelaire s’acheva en 1862 et le poète meurt en 1867.

Car ce ne fut pas seulement une préface mais un travail en commun et je m’étonne que pascal Durand n’ai pas dans sa très longue bibliographie le livre de Judith Cladel, Maître et disciple où il est évident, et le livre Les Martyrs ridicules le prouve, que le disciple n’est pas l’homme soumis.

Il st un exemple incontournable : Baudelaire a voulu exclure du texte, sans succès, tout vocabulaire lié aux références occitanes de Cladel.

Par la suite Cladel rejettera ce livre de jeunesse non pour le livre lui-même mais pour le témoignage qu’il apporte de sa propre jeunesse. Mais il conservera sa vie durant les titres du même genre.

Pascal Durand note :

Le titre du roman, en forme d’oxymore, avait de quoi, il est vrai, «intriguer» l’auteur des Fleurs du mal «par sa construction antithétique» ;

Prenons des titres de recueils de nouvelles : Héros et pantins, Urbains et ruraux, Gueux de marque, Effigies d’inconnus. Et au-delà des titres cette dualité est la marque de fabrique de l’écrivain. La Gaule contre la France pour dire la tradition comme arme majeure de la révolution ! Et il ne faut donc pas confondre l’oxymore au cœur des temps présents et l’antithèse comme moyen indispensable d’échapper à l’idéologie dominante.

Bref, si Baudelaire a tenté de se donner une respectabilité pour entrer à l’Académie, il a échoué tandis que Cladel a fait des leçons du maître sa raison d’écrire et si le succès n’a pas été au rendez-vous alors que Baudelaire est devenue une vedette, il faudrait se demander pourquoi mais sans doute pas par une belle étude universitaire.

Il m’arriva de publier la dite préface.

J’ai préféré ce travail sur Dux.

Voici le livre en entier.

Vous pouvez lire le texte de Pascal Durand que j’offre ci-dessous. J-P Damaggio

Sur_les_martyrs_ridicules_de_Léon_Cladel

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