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Vie de La Brochure
16 mars 2021

Delga c’est gagné ?

Le discours de ce politologue publié par La Dépêche est symbolique de la stratégie Delga. D’abord oublier l’existence de la liste LFI et prétendre qu’à gauche tout le monde soutient le bilan de Delga. Prétendre ensuite que les Verts risquent de ne plus être à la Région. Si tel est le cas, Delga est battu ! Sous des allures d’expert il s’agit de banaliser une élection jouée d’avance. Or rien ne s’annonce facile quand on se souvient de la douche très froide reçue par le PS aux municipales de Toulouse et par Nadia Pellefigue. Alors à suivre. JPD

 La Dépêche Publié le 15/03/2021

Comment se présente l'élection régionale en Occitanie ? La présidente PS de la région, Carole Delga, conservera-t-elle son siège ? La Dépêche du Midi fait le point avec Jean-Michel Ducomte, politologie et maître de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse.

Carole Delga est-elle favorite à sa propre succession ?

On ne peut pas faire l’élection avant l’élection, mais, en analysant les derniers sondages, et en l’état actuel des choses, on peut penser que Carole Delga est clairement en position de force. Elle semble bénéficier de la traditionnelle prime au sortant, sans doute renforcée par le fait que la Région, en tant que collectivité territoriale, s’est rendue plus visible dans l’opinion tout au long de la crise que nous traversons. À cela s’ajoute la configuration politique de l’élection : avec un Rassemblement national fort et une droite plus faible au premier tour, Carole Delga a toutes les chances de l’emporter au second, quel que soit le cas de figure. Mais encore une fois, attention à la volatilité des sondages, surtout trois mois avant l’élection.

Pourquoi le Rassemblement national a fait le choix de Jean-Paul Garraud comme chef de file ?

Jean-Paul Garraud apparaît comme doté d’une certaine respectabilité du fait de son passé de magistrat et il a pour lui, avec des mandats de député et de député européen,  un parcours national. De fait, il possède une notoriété qui semble supérieure à celles d’autres candidats possibles, comme  Julien Sanchez, le maire de Beaucaire. Jean-Paul Garraud incarne finalement une notabilité qui manque au Rassemblement national, davantage habitué aux candidatures marginales et aux réussites un peu fugaces. Et dans une stratégie revendiquée de rapprochement avec les électeurs de la droite classique, Jean-Paul Garraud semble être le bon candidat.

À droite, justement, Aurélien Pradié, peut-il empêcher cette fuite des électeurs ?

En 2015, la droite avait fait le choix d’une personnalité nationale avec  un profil d’intellectuel et ça n’avait pas marché. Avec Aurélien Pradié, on a un candidat qui a un ancrage local et qui, au-delà de sa terre d’élection lotoise, possède «le fond de sauce» de la culture politique midi-pyrénéenne. Il est en quelque sort «radical-compatible». C’est un point positif, mais c’est aussi une faiblesse car, face au Rassemblement national, il va falloir qu’il articule un discours qui puisse également rassurer la droite des Républicains.

Tout en étant concurrencé de l’autre côté par Vincent Terrail-Novès, qui sera lui soutenu par La République en marche…

Oui, même si l’enjeu pour lui dans cette élection sera surtout d’incarner un leadership centriste – voire central – qui fait tant défaut à la majorité présidentielle au niveau local.

Les écologistes ont fait eux le choix de partir seuls à la bataille. Pourquoi un pari si risqué ?

On est dans une stratégie d’autonomie finalement habituelle en Occitanie. Toutefois, on peut s’étonner de ce choix dans le sens où les écologistes partagent le bilan de Carole Delga et que ce bilan n’est contesté par personne à l’intérieur de la majorité régionale actuelle... Je crois que les Verts sont dans une logique de «se compter» en vue surtout des échéances présidentielle et législatives de l’année prochaine. Et dans ce cadre, les scores qu’ils obtiendront seuls dans les différentes régions seront éclairants pour leur stratégie future. En attendant, ils prennent effectivement le risque d’être absents du second tour et de perdre toute représentativité à la Région.

Propos recueillis par Nicolas Moscovici

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