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Vie de La Brochure
3 avril 2021

La guerre des deux rugby sur l’Humanité 1937-1938

Je rappelle que j’ai découvert cette question qui m’a intrigué sur les mémoires de Paul Ardouin avec l‘équipe de rugby à 13 de Castelsarrasin, avant la guerre.

Aujourd’hui je reviens sur la question grâce à l’Humanité de 1937-1938.

Il existait donc un Conseil national des Sports où chaque sport ne pouvait être représenté que par une organisation. Donc pour le rugby la F.F.R. ou 2 F.R.

Le rugby à treize est donc exclu avec les conséquences qui s’en suivent.

La F.F.R. décrète qu’il est impossible à une équipe de rugby à 15 de jouer sur un terrain qui a été utilisé par une équipe de rugby à treize (c’est pourtant exactement le même terrain).

Par le second article de l’Humanité on vérifie que la F.S.G.T. tente de jouer le rôle de médiateur car le résultat de cette guerre risque de porter tort aux deux formes de rugby.

D’autant qu’il y a d’autres problèmes : le coût de transport des équipes fait qu’en 1939 le championnat de rugby à 15 est supprimé et réduit à des championnats régionaux. De plus depuis 1931 la F.F.R. n’a plus de lien avec l’équivalent britannique.

Mais quel est donc le problème ?

«Jeu dur à droite et à gauche, recherche de la recette, à droite et à gauche, amateurisme marron de part et d'autre, il n'y a pas tellement de différence entre elles.»

Bien sûr, comme toujours la grande question est une question d’argent.

Les Britanniques ont imposé cette règle : le sport est œuvre d’amateur.

Ce sont «les pauvres» qui ont décidé que pour qu’un ouvrier puisse joueur il devait être rémunéré et voilà comment est né le rugby à 13 : avec des professionnels ! Dans les petits clubs à 13 il y a des amateurs mais avec le rêve de pouvoir devenir professionnel. Sauf qu’on l’a vu avec le témoignage de Robert Barran venu jouer à Valence d’Agen : à 15 il existait un « amateurisme marron ». Des prémices de professionnalisme sont nés Quillan. Le président Jean Bourrel, grand industriel de la chapellerie (les célèbres chapeaux Thibet), avait profité de zizanies au sein du club de Perpignan (le fameux USAP) pour y recruter 7 ou 8 joueurs en les rémunérant avec des emplois fictifs dans son entreprise. C’est ainsi que le XV de la cité du chapeau inscrivit son nom au palmarès du championnat de France à la fin des années 1920. D’où la création en réponse du Challenge du Manoir. Depuis tout a bien changé et les rémunérations des sportifs sont devenues telles qu’ils sont devenus pour les plus connus des membres de la classe dominante. J-P Damaggio

la_guerre_des_deux_rugby

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