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Vie de La Brochure
21 avril 2021

Election au Pérou : sur France 24

pedro castillo

Voici le point de vue de France 24 sur l’élection péruvienne (à partir d’une analyse de l’AFP). Un de mes sites de référence est Rebelion et à l’onglet Amérique latine le Pérou n’existe pas car ce pays est toujours à part au sein de la gauche. Mais à présent il va sans doute trouver une place. Il ne faut pas oublier que la victoire éventuelle de Pedro Castillo n’est pas sans rappeler la victoire de Humala Ollanta en 2011 mais sa gestion n’a pas pour autant changé le pays. Les leçons seront-elles tirées de l’expérience passée ?

L’article rappelle le cas Odebrecht dont je rêve qu’il donne lieu à une livre bilan. Il s’agit d’un grand dirigeant d’entreprise qui a révélé les pots de vin distribués pour construite une grande route traversant l’Amérique latine du Brésil au Pérou. Les poursuites judiciaires en Equateur ou le cas Lula sont liés à ce cas. Quant au chapeau de Castillo il m’est arrivé d’en acheter un à Cajamarca. JPD

 

Présidentielle au Pérou : un duel Castillo-Fujimori, gauche radicale contre droite populiste

Publié le : 14/04/2021 - 09:46

Le second tour de l'élection présidentielle au Pérou opposera le 6 juin Pedro Castillo, de la gauche radicale, et Keiko Fujimori, la représentante la droite populiste. Les deux candidats, que tout semble opposer, vont s'affronter dans ce scrutin qui risque de polariser le pays.

L'instituteur Pedro Castillo, représentant de la gauche radicale, et la candidate de la droite populiste, Keiko Fujimori se sont qualifiés pour le second tour de la présidentielle au Pérou, selon des résultats quasi définitifs rendus publics mardi 13 avril.

Loin de rassembler le pays après de récurrentes crises politiques, le second tour de la présidentielle risque de grandement polariser le Pérou. En récession en raison de la pandémie, secoué par des crises institutionnelles à répétition, la dernière en novembre voyant défiler trois présidents en une semaine, le pays andin est quasiment ingouvernable depuis 2016.

Sans compter la défiance qui règne entre la population et ses représentants politiques, alors que nombre d'entre eux sont dans le collimateur de la justice pour d'innombrables scandales de corruption.

Des candidats aux antipodes

Au second tour, le 6 juin, s'opposeront deux candidats aux antipodes qui n'ont recueilli à eux deux dimanche que 32 % des voix : l'instituteur novice Pedro Castillo, 51 ans, et l'expérimentée Keiko Fujimori, 45 ans, candidate malheureuse au deuxième tour en 2011 et 2016.

Tandis que l'une prône le libéralisme économique, fidèle au courant fujimoriste lancé par son père, l'ex-président Alberto Fujimori (1990-2000), le syndicaliste Pedro Castillo, qui avait pris en 2017 la tête d'un mouvement de grève des enseignants, préconise un rôle actif de l'État en matière économique, y compris le recours aux nationalisations.

Il défend également un changement de Constitution pour mettre fin aux abus du libéralisme. Keiko Fujimori défend la Constitution actuelle promulguée par son père en 1993 et qui favorise l'économie de marché.

Le chef de file de Peru Libre, l'un des rares partis péruviens de gauche qui défend le régime du président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro, est également en faveur du contrôle par l'État des richesses énergétiques et minérales du pays (gaz, or, argent, cuivre, zinc, étain, plomb et lithium).

Les deux candidats s'accordent cependant sur le conservatisme social : ils sont contre l'avortement, défendent la famille traditionnelle, n'accordent pas plus d'importance aux droits de la communauté LGTBI.

Un scandale de corruption  

Si Keiko Fujimori bénéficie toujours dans une partie du pays de la popularité de son père auquel beaucoup de Péruviens reconnaissent d'être venu à bout de la guérilla d'extrême gauche du Sentier lumineux, beaucoup la dénigrent pour le scandale de corruption auquel sont nom est rattaché.

Elle a déjà passé 16 mois en détention préventive et le parquet a requis contre elle 30 ans de prison dans le cadre de l'enquête sur le scandale Odebrecht, du nom d'un géant brésilien du BTP qui a reconnu avoir versé des pots-de-vin à des dizaines de responsables politiques latino-américains.

Le leader de gauche radicale qui arbore en toutes circonstances le chapeau blanc traditionnel de sa ville natale de Cajamarca le dit sans ambages : pour lui, ce second tour "est une compétition entre riches et pauvres (...) une lutte entre patron et ouvrier, entre maître et esclave".

"Les deux candidats suscitent de grands préjugés dans la population, qui se matérialisent par de l'antifujimorisme et de l'anticommunisme", estime l'analyste politique Augusto Alvarez Rodrich. Pour lui, "les Péruviens sont à la croisée des chemins". "Opter pour l'un ou l'autre semble être un choix entre la dengue et le Covid-19". Le politologue Carlos Meléndez souligne toutefois que la polarisation ne sera pas seulement idéologique mais également géographique, entre Lima et l'opulente côte nord contre "le reste du pays andin et rural".

"Cette polarisation qui s'exprime territorialement sera aussi une polarisation de l'opinion publique", renchérit Adriana Urrutia, responsable de l'ONG Transparencia, rappelant que "le Pérou est un pays profondément inégalitaire et que les inégalités ont été exacerbées par la pandémie".

Les résultats officiels ne seront prononcés que début mai par le Jury national des élections (JNE) après l'épuisement de tous les recours, mais les deux candidats en tête ne peuvent plus être rattrapés après le dépouillement de plus de 96 % des bulletins de vote.

À l'image du scrutin présidentiel, les partis Peru libre de Pedro Castillo (17 %) et Fuerza popular de Keiko Fujimori (12 %) sont aussi arrivés en tête des élections législatives qui se sont tenues dimanche, après le dépouillement de 90 % des bulletins. Sept autres partis comptent plus de 5 % des voix.

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