Rugby, Garcia, Toulon, Lourdes

Le premier conte du rugby ayant été publié sur le blog, j’ai cherché à savoir qui était Henri Garcia pour avoir une plume aussi parfaite. Ce n’est pas la page Wikipédia qui m’apporte quelques lumières. Je cherche je cherche et enfin je tombe sur un long entretien avec ce journaliste, un long entretien très éclairant.

Henri Garcia a découvert le journalisme dès 1943 aux côtés de Camus au journal Combat. Au départ il est homme à tout faire et petit à petit il devient journaliste sportif (Jean Mérillon est alors le journaliste rugby à Combat). Plus tard il passera à l’Equipe mais va continuer d’écrire sur Combat.

Camus le prend sous son aile car il est d’origine espagnole et Camus aime l’Espagne. Il le pousse vers le journalisme sportif car il considère que c’est un bon moyen de formation. Il est impossible de dire que la France a gagné quand elle a perdu ! Il l’incite à quitter les lieux communs, les formules toutes faites, lui suggérant de raconter une ambiance, une originalité, avec dans l’écriture un ton. Garcia témoigne des premiers mois de Camus à Paris quand il était logé par André Gide.

Henri Garcia est né dans le Sud-ouest mais semble être monté très vite à Paris. A l’Equipe ils n’avaient pas de journaliste concernant le rugby et c’est en entrant dans ce quotidien qu’il tombe dans la marmite Rugby pour ne plus en sortir. Il a appris à connaître cet univers surtout pendant les tournées car il vivait aux côtés des plus grands joueurs.

Le tournant de sa vie est simple. Il était dans un train avec l’équipe de retour d’Ecosse et le train s’est arrêté à Rugby. En effet le mot rugby est le nom d’une petite ville. Alors il décida d’y revenir pour consulter les archives du premier club du monde. Les Britanniques moins passionnés par l’histoire que les Français se sont étonnés de cet exercice. Le premier livre est publié et le style Garcia est lancé.

Le rugby va devenir populaire avec la télévision car ce sport est à son avis, télégénique : au moment des temps morts (préparation à la touche, ou l’entrée en mêlée) on peut faire des gros plans.

Avec ce deuxième conte j’en profite pour rappeler qu’il s’agit d’un conte. Je suis allé lire les comptes-rendus des matchs de Toulon autour de l’époque évoquée, et j’ai pu constater que Garcia force le trait quand il fait des lignes arrières de grands absents. JP Damaggio

Les_contes_du_Rugby