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Vie de La Brochure
22 juin 2021

Dessiner des nuages, le dernier roman de Sandrine Roy

sandrine roy

Voici la présentation officielle que vous pouvez lire surfle site des Editions du Loir avec l’accès aux premières pages.

« Angeville. 1943. Malo, simple d’esprit depuis sa naissance, vit depuis des années en retrait du village dans une cabane au milieu de la forêt. À l’arrivée des Allemands, il va recueillir Antoine, un enfant retrouvé vivant dans la tombe fraîchement creusée d’un couple de Juifs.  Sur fond d’antisémitisme et d’Occupation, une relation forte va naître entre eux, dans un village confiné et divisé où l’innocence de Malo est bien souvent trahie. Grâce à ses prédispositions pour la peinture et son instinct de protection poussé à l’extrême, Antoine va mettre des touches de couleurs dans cette période noire, liant sans le savoir la petite et la grande Histoire. »

Angeville sert de décor à une fiction très dramatique que Sandrine Roy, par sa manière d’écrire, éclaire par beaucoup de tendresse.

La période ne prête pas à rire et quelques personnages assombrissent encore le tableau. Quand d’autres viennent sécher les pleurs.

Je donne en pièce jointe un entretien réalisé avec Sandrine et j’aurai envie d’ajouter une question : comment en vient-on à prendre comme personnage principal un simple d’esprit ?

C’est vrai, à la campagne on en trouvait souvent, car il y avait toujours une place pour eux : garder les vaches, monter l’eau du puits. Dans le cas qui nous occupe l’homme a pu devenir menuisier, et, à travailler le bois, il y a manifesté quelques goûts artistiques.

La couverture présente l’autre personnage, un enfant qui est le contraire d’un simple d’esprit, mais, devenu orphelin, il se trouve bien avec le benêt, également orphelin.

Les chapitres se succèdent à vive allure. Pensez, on en compte 56 pour 257 pages. Petit à petit un univers se met en place avec l’instituteur, le maire, le curé. Et côté féminin ? La fille du maire, la voisine de Malo avec sa mère, une servante. Et un  chien, Napoléon !

Le roman policier étant une part de l’écriture de Sandrine Roy, la lecture est palpitante.

Mais certains vont se dire : pourquoi Angeville ? Pour la beauté du mot, c’est ainsi que fonctionnent les romanciers. Pour une chapitre « Opération Ailes d’Anges ». Médéric Doucy le nom d’un homme sympathique ? Doucy comme douceur ? Les romanciers piègent aussi les lecteurs avec des mots.

Et le mot que je retiens ? Atrocité. Pas très engageant ? Le tour de force a consisté à lire avec entrain le roman, pour le tenir en échec, le mot atrocité.

Jean-Paul Damaggio

P.S. Dans l'entretien ci-dessus elle termine ainsi :

"Mais s’il y a un livre incontournable et qui a marqué ma vie de lectrice, c’est Un prêtre marié de J.A. Barbey d’Aurevilly." L'étrange Barbey d'Aurevilly qui se passionna pour Léon Cladel.

INTERVIEW_de_Sandrine_Roy

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