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Vie de La Brochure
22 août 2021

Carole Delga sur Le Canard

dessin delga

J'attendais depuis longtemps une belle caricature de Carole Delga. C'est bien sûr Kiro sur Le Canard qui vient de nous l'offrir. En cette fin août j'ai peur que le bel article d'Annie-Sophie Mercier ne passe inaperçu en conséquence je le reprends. 

Je ne connais Carole Delga qu'à travers son combat pour la LGV Bordeaux-Toulouse car c'est un dossier que je connais depuis un moment où la dite Carole n'en savait encore rien, en 2009.

Je lui ai consacré un livre où j'ai pu vérifier qu'en effet elle travaille les dossiers et pas son image comme elle aime le dire. Avec pour résultat des effets d'image à la grave incompétence.

Le dessin la représente bien avec son large sourire en forme de drapeau. Je reconnais que son poste de présidente de l'association des Régions de France est un tremplin magnifique qui en jette. Alain Rousset avait occupé ce poste de 2004 à 2016. Pour s'y installer Carole Delga a du passer un accord avec Renaud Muselier qui était là juste avant elle et qui devient président délégué. Pour arriver Carole Delga est prête à s'entendre avec tous sur le RN. J-P Damaggio.

titre

QU'EST-CE qu'elle veut, cette boule de santé et d'énergie, avec son éternel sourire et son accent chantant ? C'est bien simple : tout. Tout le pouvoir, toute la lumière. Pas tout de suite, bien sûr, pas folle la guêpe, mais le plus vite possible.

Ça peut paraître un rien présomptueux, mais elle y croit, Carole Delga. Elle a tout juste 50 ans, est la présidente de région la mieux élue de France. Sa fulgurante ascension et ses ambitions en font tousser plus d'un. « Si quelqu'un lui connaît le quart du dixième d'une idée, qu'il m'appelle, ça m'intéresse. A part le "moi, je", dans lequel elle excelle, elle n'a rien à dire. Delga est encore inconnue du public, ce qui est normal : ce n'est pas le ras des pâquerettes, c'est encore en dessous, mais voici venu le temps des "no-body", alors pourquoi pas elle ? » s'amuse un ancien ministre socialiste.

Elle s'est faite seule, dans une famille sans le sou. Sa mère au chômage est devenue femme de ménage à 50 ans. Etudes de droit et d'économie, et voilà Carole Delga simple attachée territoriale à Limoges. Aujourd'hui, elle dirige une région plus grande que la Suisse et la Belgique réunies, de Toulouse à Montpellier, de Lodève à Perpignan. Sa recette est simple : la conquête permanente, la guerre de mouvement — immédiatement penser au coup d'après. On ne la voit pas venir, car Delga c'est la bonne copine, rigolote, conviviale, toujours la pêche. Après Limoges, elle dirige un syndicat des eaux, puis s'occupe de l'aménagement du territoire au sein de ce qui était alors la région Midi-Pyrénées. Une solide formation technique et administrative, dans l'ombre. « Elle observait tout, surtout les politiques, en restant à sa place », se souvient un fonctionnaire qui l'a côtoyée. Le socialiste Martin Malvy, à l'époque président de la région, la remarque.

Patience et longueur de bras

En 2008, elle bascule en politique. Ses années d'attente n'ont pas été vaines : élection au premier tour en tant que maire de son village, Martres-Tolosane, nouvelle élection au premier tour, en 2012, en tant que députée de la Haute-Garonne, et la voilà, en 2014, secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Artisanat dans le gouvernement de Manuel Valls. Elle ne compte nullement y rester, bien entendu. «Cette histoire de secrétariat d'Etat au Commerce, où elle n'a pas fait grand-chose, c'était une petite manip montée avec son grand copain d'alors, Stéphane Le Fon, et François Hollande pour la médiatiser et garder la nouvelle super-région dans le giron de la gauche. Et ça a marché », se souvient l'un de ses camarades de gouvernement.

Une fois élue, Carole Delga a les yeux braqués sur l'objectif suivant : une carrière nationale. «En 2017, elle a un peu fricoté avec Macron, qui était, comme elle, dans le gouvernement Valls et, comme elle, à Bercy. Elle a été reçue une ou deux fois à l'Elysée, car, en économie, elle est sur la même longueur d'onde que le Président, mais cela n'a pas abouti », affirme un ministre. Trop gourmande, Carole Delga ?«On ne peut pas l'exclure. »

Gourmande, c'est probable, habile, c'est certain. Elle soutient avec enthousiasme la candidature d'Anne Hidalgo — «Anne est la mieux placée ». Elle sera là pour reprendre le flambeau si on a besoin d'elle. Par pur dévouement, bien sûr... Elle excelle dans l'art d'affaiblir tous ceux qui pourraient lui faire de l'ombre localement : elle a bloqué la candidature de Jean-Luc Moudent, le maire de Toulouse, qui briguait la direction de France urbaine, la puissante association des métropoles, communautés urbaines, agglomérations et grandes villes, et a consciencieusement savonné la planche aux écolos qui souhaitaient décrocher la mairie de Toulouse.

La com' n'a pas été oubliée. Son programme, c'est elle-même : « Les gens connaissent mon bilan, mon énergie, ma sincérité, ils savent que je ne lâche jamais. Je suis une fille d'ici, donc j'ai la niaque. » Elle ne déteste pas donner des leçons à toute la classe politique au nom de son quotidien d'élue de terrain, fustige « les copains et les coquins qui se crient dessus avant de tomber dans les bras les uns des autres », elle qui entretient des liens étroits avec « la Dépêche du Midi » et Jean-Michel Baylet, symbole de la politique politicienne et des petits arrangements entre amis

Bienvenue au club Saint-Germain

A l'en croire, Delga fait partie de ceux qui «travaillent dans l'ombre, pour l'intérêt général, sans se plaindre, sans caméras ». Abnégation, quand tu nous tiens... Depuis un mois, elle est présidente de Régions de France. « C'est un fromage très intéressant. Elle va avoir des moyens, une vingtaine de collaborateurs, des locaux de prestige boulevard Saint-Germain, et la possibilité de se faire de nouveaux copains en distribuant des hochets et des postes », rigole un président de région. Elle ne déteste pas parler d'elle-même, sans second degré excessif. Le style Delga ? « Du pragmatisme, de l'audace, de la simplicité, de la détermination. » Elle l'assure « Je travaille les dossiers, pas mon image. »

Un petit peu quand même, non ?

Anne-Sophie Mercier

 

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Commentaires
L
En luttant pour une alternative à la LGV nous avons pu vérifier que Martin Malvy répondait alors que la nouvelle "morale" dispense de répondre. Oui mais alors comment expliquer son si grand succès électoral ? Car nous vivons dans un monde où les alternatives sont étouffées.
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I
Je lui ai adressé un courrier au sujet de la motion incompréhensible votée le 19/11/2020 par le CR Occitanie. Ce courrier a été relayé par d'autres adressés par des historiens..... etc<br /> <br /> Pas de réponse , ni d'elle ni des élus au nom de leur amour du dialogue avec les citoyens.Un mépris total.
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