L’immigration aux Amériques
Comme le terrorisme, la crise sanitaire, le réchauffement climatique, l’immigration est un phénomène global (et il l’est depuis plus longtemps que les autres événements planétaires).
Il fut un temps où des Européens débarquaient en masse aux Amériques. Aujourd’hui l’immigration est massivement interne aux Amériques : des zones pauvres vers les USA, la terre promise ou a un degré moindre vers le Chili et l’Argentine.
Le Courrier international vient de rapporter un article sur les Haïtiens qui par un long détour tentent de sauver leur peau. Ils passent par le Brésil, le Pérou, l’Equateur et la Colombie pour arriver en Amérique centrale et rejoindre les USA. Un parcours incroyable ! Et aux USA ils peuvent en quelques heures d’avion se retrouver… en Haïti comme le rappelle le texte ci-dessous.
Au même moment ce sont des Vénézuéliens qui au Chili, à Iquique, subissent la colère d’habitants excédés. Nous avions croisé au Chili un Vénézuélien chauffeur de taxi et nous savons ce qui se passe : une communauté s’implante quelque part puis elle fait venir sa famille, son village etc.
Comment sortir de tels drames ? En prenant le mal à la racine ? Dans tous les cas pas en en faisant un thème de polémiques franco-françaises. J-P Damaggio
Joe Biden expulse les Haïtiens du Texas
••• Les premiers migrants haïtiens qui étaient rassemblés dans un camp de fortune dans la ville frontalière de Del Rio, au Texas, ont été expulsés par avion des États-Unis et ont atterri le dimanche 19 septembre à Port-au-Prince, "dans la chaleur, la colère et la confusion", rapporte le New York Times. Le président américain Joe Biden, qui avait pourtant promis "une approche plus humanitaire de la question migratoire" que son prédécesseur, Donald Trump, a en effet pris des mesures drastiques pour stopper le récent afflux de migrants, en grande majorité haïtiens, à la frontière avec le Texas. Washington a ainsi décidé de "leur expulsion vers leur pays d'origine", en vertu d'une règle sanitaire adoptée au début de la pandémie par Donald Trump. Mais les Haïtiens sont renvoyés dans un pays "qui est encore en train de se remettre d'une série de crises, dont le tremblement de terre du mois d'août, qui a fait2 200 morts dans le sud du pays", rappelle le quotidien américain. Les autorités haïtiennes ont demandé un "moratoire humanitaire" sur ces expulsions de migrants qui, comme le souligne le Washington Post, avaient pour nombre d'entre eux quitté leur pays il y a plusieurs années. Parmi ceux-ci Johnson Bordes, 23 ans, venu du Chili. Le 19 septembre, il faisait partie des tout premiers Haïtiens expulsés des États-Unis à bord d'un Boeing 737 à destination de Port-au-Prince, "terrifié à l'idée de se retrouver dans un pays qu'il connaît à peine". Sa famille avait quitté Haïti après le tremblement de terre de 2010, qui avait fait plus de 200 000 victimes : "Il avait 12 ans quand il a quitté le pays.