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Vie de La Brochure
24 octobre 2021

Qui est David Djaiez ?

david djaiez

J’ai Janine Sitjar au téléphone pour préparer la dédicace de mercredi, pendant C Politique à la télé, et tout d’un coup elle me dit (car elle regarde la télé en même temps qu’elle me parle) « c’est David, mon élève ». Voilà comment je découvre ce personnage qui en effet avance des idées que je trouve utiles. Je reprends la présentation faite sur La Dépêche suite à la sortie de son dernier livre.

J-P Damaggio

 Publié le 21/09/2021 à 16:59L’Agenais David Djaïz vient de publier « Le Nouveau Modèle français ». Dans cette période de précampagne présidentielle, il propose un projet qui veut rassembler et non diviser.

«Je ne sais pas où il va chercher tout ça», nous confiait récemment son père, Rabah, en souriant. Normalien, énarque, haut fonctionnaire et enseignant à Sciences Po, l’Agenais David Djaïz parle comme un livre. Il en écrit aussi. L’essayiste, brillant, a signé «La guerre civile n’aura pas lieu» (Cerf, 2017), et le remarquable «Slow Démocratie» (Allary Éditions). Il vient de publier «Le Nouveau Modèle français» (Allary Éditions). Il en assure actuellement la promotion. «France Inter», «C à vous », il est invité partout. Il surprend ses interlocuteurs par sa vivacité d’esprit et son sens aigu de la répartie. Interrogé par Anne-Élisabeth Lemoine sur le fait «de ne pas avoir fait des masses de truc dans votre vie à part des études et des essais», il lui a répondu du tac au tac: «J’ai grandi dans une ville moyenne – Agen –, mon père est venu en France à l’âge de 25 ans. Il arrivait d’Algérie. Il m’a toujours expliqué que dans la vie on n’avait que l’école pour s’en sortir […]. Je me suis retrouvé dans des classes où il y avait des fils de ministre, moi, je n’avais que mes diplômes et mes études».

«Les crises de l’interdépendance planétaire»

Le point de départ de son ouvrage est un constat. «Le malheur français depuis 40 ans, dit-il, est que nous sommes un peuple profondément politique mais que nous ne savons pas où nous allons». Le livre est construit comme une sorte de diptyque entre la période de l’après-guerre et celle d’aujourd’hui. «Dans l’après-guerre, alors que la France est dans un piètre état, nous avons réussi à construire un modèle français, développe-t-il. Ce modèle est une synthèse entre à la fois une grande confiance dans l’avenir, une politique industrielle audacieuse et bien sûr la Sécurité sociale». Ces acquis assez consensuels du Conseil national de la Résistance vont donner aux Français «un sentiment de projection dans l’avenir». Ce modèle-là a, selon David Djaïz, été mis à mal à partir des années «70» par la mondialisation. La deuxième partie de cet essai éclairant est de souligner que nous entrons dans un monde dominé par ce qu’il nomme «les crises de l’interdépendance planétaire (le 11 septembre, la crise des subprimes, le Covid et la plus grave de toute: le mur climatique)». «Je pense que la France peut construire un nouveau modèle de société qui nous permette de faire face à ces crises et même temps d’inspirer les autres».

La chambre de l’avenir

Ce modèle repose sur le retour du temps long au sein des institutions. «Ce temps long doit être pris en charge par ce que j’appelle la chambre de l’avenir. Elle doit prolonger ce qui est aujourd’hui le Conseil économique et social. Elle doit se dédier à ces grandes transitions qui nécessitent du consensus et du temps long». Il envisage ensuite un système économique innovant. «Aujourd’hui la révolution économique qui est à l’œuvre est l’économie du bien-être. Les gens ne cherchent pas à accumuler des objets mais cherchent à vivre des expériences qui les enrichissent. Ils veulent du bien-être mais ce bien-être doit être collectif. Cette économie est soucieuse de la cohésion sociale». Il cite l’agriculture, la santé, l’éducation, l’urbanisme durable, la silver économie comme des secteurs créateurs de valeurs. Enfin, troisième point: la reconstruction du lien politique. «Nous étions dans une civilisation républicaine où il y avait un véritable espace public et où les gens construisaient du lien dans l’espace public et pas simplement dans l’espace privé. Cela a été grignoté par les hypermarchés en périphérie et la désertification des centres-villes, par le départ du service public, etc. Il faut un plan Marshall de la recréation du lien civique qui ne passe pas simplement par le service public mais aussi par les cafés, par les tiers lieux». Pour David Djaïz, il est urgent de défendre ce modèle dans cette précampagne présidentielle où émerge un Eric Zemmour. «Éric Zemmour a compris qu’il y avait une inquiétude pour le devenir collectif mais il ne pose pas la bonne question et donc il n’est pas susceptible d’apporter la bonne réponse. Tout le travail que je fais est d’essayer de poser la bonne question et la bonne question n’est pas des foutaises sur le grand remplacement mais quel est le nouveau modèle français». David Djaïz sera prochainement à Agen pour dédicacer son livre.

Bertrand Chomeil

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