Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vie de La Brochure
30 novembre 2021

Mon intervention à Larrazet le 4 décembre

Le 4 décembre je participe à une table ronde à Larrazet à l'occasion de la sortie du livre de Jean Donat sur le thème : "écrire l'histoire des communautés rurales". Voici le sens de mon intervention. Vu que je ne lis jamais mes interventions la forme orale risque fort d'être différente de la forme écrite ici présente

[elle l'a été d'autant plus qu'Alain Daziron, comme il m'en avait prévenu, m'a posé une question totalement différente, plutôt hors sujet].

J-P Damaggio

 

Il m’est arrivé d’étudier le cas de plusieurs communes de Lomagne à la fin du XIXème siècle à commencer bien sûr par celle où j’habite, Angeville.

Puis ce fut le cas du Causé, pour y avoir été un peu instit, et à cause d’un habitant, Basile Cassaigneau où j’ai ainsi découvert les grands mérites du médecin des pauvres.

Puis J’ai comparé les deux communs voisines d Larrazet, Labourgade et Lafitte, étude comparative qui avait sa raison d’être vu leur radicale différence.

Ayant bien connu l’ancien maire de Saint-Aignan il attira mon attention sur les riches archives locales et j’ai là produit surtout une petite étude politique toujours sur la fin du XIXème siècle. D’ailleurs mon travail a été prolongé par un beau livre sur cette commune réalisée par deux habitantes que je tiens à honorer : France Dalphrase et Anna Macabiau.

Pourquoi des communes et pourquoi cette période ?

Cette période car les sources sont faciles à consulter. Encore plus aujourd’hui qu’en 2001 quand je me suis lancé dans ce travail. En deux clics vous découvrez aisément que la famille Daziron habitait déjà à Migou à ce moment là.

Des communes car elles sont le socle de notre pays, comme elles le sont partout dans le monde. De telles études ont un nom : monographie. Comme tout les noms il est trompeur puisqu’il s’agit étudier UNE seule chose qui cependant les contient TOUTES.

D’où cette première question : d’où vient le nom de commune qui remplace celui de paroisse ? Tout comme pour le système métrique c’est la révolution française qui va le diffuser. Je ne dis pas le créer puisqu’avant la Révolution il existait les très connues chartes communales. Mais que se passe-t-il quand on passe de l’adjectif au nom ?

Les Anglais n’ont jamais digéré la dite Révolution et ils en sont restés aux Comtés et aux USA la trace de la France reste présente puisque là-bas il y a une exception : les comptés sont des Parish (paroisses).

J’ai étudié quelques communes à la fin du XIXème siècle mais en fait ce qui me passionne c’est le passage de la paroisse à la commune.

Je l’ai entendu bien souvent, ici même à Larrazet, dans la bouche de quelques sommités : au final la Révolution française n’a pas changé grand chose. Il y avait un roi, il y a eu un empereur, il y avait des impôts il y a eu des impôts et il y avait des paroisses il y a eu des communes qui le plus souvent n’étaient qu’un changement de nom des paroisses.

Ce propos tenu le plus souvent pas les adeptes du temps long dans l’histoire, que je respecte totalement, passe, en ce cas, à côté de l’essentiel.

Le 14 décembre 1789 donc vous le constatez, dès  le début, l’Assemblée nationale crée 44000 communes avec des élections municipales tenues dès février 1790, point qui fut un des éléments clefs de mes études… mais pour Jean Donat aussi, vu son étude des élections municipales de 1790 à Larrazet.

Pour en arriver à quel constat ? C’est seulement le 20 septembre 1792 que l’Etat civil passe des mains des curés à celle des maires. Mais il faudra attendre un peu pour que le terme de «commune», s’impose enfin par le décret de la Convention Nationale du 10 brumaire an II (31 octobre 1793) : « Toutes les dénominations de ville, bourg ou village sont supprimées et celle de commune leur est substituée».

Bien sûr les adeptes du temps long ont parfois raison : si je dis Larrazet, vous pensez au village ou à la commune ? Dans bien des cas on pense au village et pour une commun comme Montauban quel massacre que de pnser seulement à la ville quand la commune comprend des hameaux comme Verlhaguet, Saint-Martial, Fonneuve, Falguières, Saint-Hilaire, autant de lieux où il y a des écoles où j’ai eu le plaisir de travailler.

La création des communes a permis cette révolution : inclure dans la vie du pays les zones rurales, une commune se caractérisant par ses rapports entre zone agglomérée et zone dispersée. Bien sûr dans les régions sans habitat dispersé (je pense à l’Aragon en Espagne) la zone agglomérée domine mais dans notre cher Sud-ouest à habitat dispersé, la question est bien différente. Il y a donc des communes où la zone agglomérée s’impose par rapport à la zone dispersée, c’est le cas de Bruniquel que j’ai bien connu, mais il y a des cas inverse comme à Réalville que j’ai aussi bien connu. D’où ma conclusion sur les rapports entre Labourgade qui à la fin du XIXème siècle avait 80% de sa population agglomérée et Lafitte où ce nombre tombait à 30%. Pourquoi cette différence ? Je vous laisse deviner. J-P Damaggio

Publicité
Publicité
Commentaires
Vie de La Brochure
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 023 471
Publicité