Le vote FN en Midi Pyrénées

Le drame des soirées électorales telles qu'elles sont présentées à présent c'est que la dimension historique est effacée au bénéfice de la culture des émotions. Bien sûr il y a des comparaisons avec quelques élections précédentes mais juste pour la forme. Avec ce tableau je veux attirer l'attention sur un phénomène solide, et global. Dès 1984 le TetG est le département le plus FN de la région (une élue FN au conseil régional dès 1992) et ce fait ne sera plus jamais démenti.

Inversement le FN est aussi très fort en Haute-Garonne mais par la suite il gagne petit à petit le titre de département le moins FN. Encore en 2017 il est juste derrière deux départements ruraux, l'Aveyron et le Lot mais c'est fini à présent témoignage d'une mutation globale de cet électorat qui a quitté les grandes zones urbaines. Sauf que toutes les zones rurales ne sont pas FN-RN dans les mêmes proportions. Ainsi en 2002 c'est le Tarn qui est en deuxième position avec 4% de moins que le Tarn-et-Garonne et en 2022, même situation. Dans les deux cas comme pour le Lot et Garonne proche ce sont les vallées qui votent le plus forrtement FN : vallées du Tarn et de la Garonne. Dans l'imagerie populaire on pourrait croire que le vote FN-RN est celui des "attardés" et non celui des lieux de passage, lieux de mouvement, de brassage de population, lieux d'ouvertures, lieux plus jeunes.

Pour les résultats de 2022 j'en suis resté au FN-RN sans y ajouter l'élément Zemmour au nom d'une vision globale du poids de l'extrême-droite. Je considère en effet que le projet FN-RN est depuis des lustres un phénomène en soi qu'il faut suivre pour ce qu'il est. 

Il reste une dernière question : la montée régulière du FN-RN telle qu'elle apparaît sur le tableau local est-elle irrémédiable ? Oui, tant qu'une stratégie nouvelle ne prendra pas en compte sérieuseùent cette réalité. J-P Damaggio  

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