Etant invité à parler de Mary-Lafon à Lafrançaise, j'ai revisité encore une fois l'histoire de ce personnage en me focalisanrt sur son engagement en faveur du Midi.
Depuis la lointaine époque de 1984 quand je posais seulement la question Mary-Lafon quel combat ! ? j'ai fait du chemin et à présent j'ai failli titrer cette nouvelle étude : Mary-Lafon précurseur de l'occitanisme ce qui était déjà osé puisque l'occitanisme est né bien après lui. Puis j'ai ajouté "de gauche" alors que politiquement l'homme était plutôt un centriste ! En fait c'est son engagement total en faveur du Midi qui le pousse, sur ce point, à être de gauche, c'est-à-dire à être opposé aux "renégats qui le vendent [le Midi] pour une croix ou une place". Si l'histoire a retenu la notoriété de Jasmin à Agen ou celle de Mistral le Prix Nobel, ça n'enlève rien à ce que Mary-Lafon dit dans son histoire littéraire du midi de la France de ces deux défenseurs de la langue d'oc. Dire précurseur de l'occitanisme de gauche peut paraître provocateur aux yeux des esprits consensuels sauf que le fait est là. Le félibrige n'a pas grandi pour rien avec le Second empire et le félibrige rouge n'a pas grandi pour rien avec des survivants opposés au Coup d'état de 1851. Mais le félibrige rouge a eu beau ajouter le terme de rouge pour se démarquer, il n'a pas pu perdurer clairement, préférant composer avec le félibrige dont personne ne disait qu'il était blanc. La preuve, en 1910, même à Lafranjçaise, Mary-Lafon était totalement oublié ! Bref voilà un travail recomposé et je sais qu'il n'est pas facile de lire 77 pages sur internet, mais il n'y aura pas de version papier. J-P Damaggio