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Vie de La Brochure
13 janvier 2023

Olivier Faure va rester à la tête du PS

Voici le point de vue de Hadrien Mathoux sur Marianne. JP Damaggio

Congrès du Parti socialiste : Olivier Faure en tête au milieu d'une bataille de chiffres

La Nupes sauvée ? Par Hadrien Mathoux

Publié le 13/01/2023 à 17:03

Le premier vote des militants du Parti socialiste (PS) place Olivier Faure en bonne position pour être reconduit, même s'il n'est pas plébiscité. La désignation du premier secrétaire se jouera le 19 janvier prochain entre le sortant et le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol.

Ce 80e congrès du Parti socialiste (PS) est un délice pour solférinologues avertis. Entre l'analyse minutieuse des scores des « TO1, TO2, TO3 » c'est-à-dire les motions des trois candidats, l'examen des travaux de la commission de récolement chargée de recompter les voix, sans oublier les précisions byzantines au sujet des différences entre les deux scrutins internes organisés par le PS. Le petit monde de la social-démocratie déclinante s'écharpe joyeusement, même si les enjeux n'ont plus rien à voir avec ceux des grands-messes de Reims (2008), Metz (1979) ou Épinay (1971).

Olivier Faure sort donc vainqueur de la première manche, dans une certaine confusion : les différentes motions donnent des résultats légèrement différents en attendant l'annonce officielle du Parti socialiste des résultats d'un scrutin marqué par une participation de près de la moitié des 41 000 adhérents inscrits. Une chose est sûre, le texte d'orientation du premier secrétaire sortant arrive nettement en tête : la direction revendique un score compris entre 49 % et 51,5 %, quand le courant Refondations, dirigé par le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, s'attribue 31,5 % et certifie que la motion d'Olivier Faure se situe aux encablures de 48 %. Derrière les deux concurrents, qui se disputeront le poste de premier secrétaire le 19 janvier, Hélène Geoffroy est distancée avec un résultat compris entre 19 % et 21 %. La ligne la plus hostile à la Nupes – la maire de Vaulx-en-Velin (Rhône) promettait de suspendre la participation du Parti socialiste à l'alliance de gauche en cas de victoire – semble donc définitivement mise en minorité au sein du parti à la rose.

LA NUPES PARTIE POUR SURVIVRE

Entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, c'est la guerre des versions. Le challenger, qui a sauté dans le train pour Limoges afin de lancer sa campagne au plus vite, martèle que le résultat constitue « une surprise », la direction sortante obtenant un « score historiquement bas ». Lamia El Aaraje, le binôme du maire de Rouen, raille le recul d'Olivier Faure, qui « faisait plus de 75 % » au congrès de 2021, oubliant au passage que le congrès de Villeurbanne n'opposait que deux motions. En tout cas, chez Refondations, on affirme croire dur comme fer à la victoire, en ralliant les suffrages des soutiens d'Hélène Geoffroy : « La direction nationale n'est plus majoritaire, ne fait plus consensus. Elle n'est plus en capacité de diriger le parti. » Nicolas Mayer-Rossignol affirme être le seul à pouvoir « rassembler les socialistes », fort de sa « voie centrale » entre pro et anti-Nupes.

Ce discours un tantinet triomphaliste pour un candidat arrivé largement derrière a le don d'agacer dans le camp d'Olivier Faure. « C'est du pur storytelling, il n'y a aucune énorme surprise », soupire un proche du premier secrétaire. Qui souligne que sur leurs terres, plusieurs des soutiens identifiés de « NMR » « sont en difficulté » : Anne Hidalgo la maire de Paris, Valérie Rabault, conseillère départementale du Tarn-et-Garonne et Carole Delga, présidente de la région Occitanie.

 Dans l'entourage d'Olivier Faure, on retient d'abord « l'échec d'Hélène Geoffroy et de ses soutiens. La ligne de sortie pure et simple de la Nupes a échoué. » Le premier secrétaire est jugé « en dynamique », en tête dans près de 60 fédérations sur une centaine, et certain d'être majoritaire au Conseil national du PS. Olivier Faure lui-même joue jusqu'au bout la carte de la Nupes : « Le débat stratégique a été tranché, a-t-il tweeté. Les militants ont clairement choisi l'union de la gauche et des écologistes. » En attendant de connaître l'ampleur des reports de voix des partisans d'Hélène Geoffroy pour Nicolas Mayer-Rossignol, le 19 janvier, on peut souffler du côté de la France insoumise, d'Europe Écologie Les Verts et du Parti communiste : le ballet à quatre de la Nupes devrait survivre au 80e congrès du Parti socialiste.

Par Hadrien Mathoux

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