Jean-Claude Michéa et la corrida
Cet entretien un peu ancien paru sur Le Figaro où J-Cl Michéa analyse les enjeux politiques du débat sur la corrida, est conforme aux idées du personnage pour qui la défense des cultures populaires est un rempart contre l’avancée du capitalisme.
Dans son propos je distingue deux choses : la position par rapport à la corrida, et l’utilisation politique de cette position.
Pourquoi faut-il que ce soit un député LFI qui propose l’interdiction de la corrida ?
Car la droite et l’extrême-droite est de toute façon du coté des traditions populaires ?
Mais et c’est là la question, qui n’est pas posée par le journal de droite à Michéa : parce que l’excision est une tradition populaire ne faut-il pas l’attaquer ? Ou pour le dire autrement les luttes des classes ne traversent-elles pas les traditions populaires ? Ou pour le dire encore autrement : les traditions religieuses sont-elles un élément à défendre des traditions populaires ? Ou pour le dire autrement, ces traditions peuvent persister en se transformant ? Et de toute façon ne se transforment-elles pas et pas toujours en mieux ?
Si je peux avoir une opinion je dirai que comme très souvent dans notre société il est impossible d’avoir un débat serein. Marianne aurait pu proposer comme ça a été le cas sur la question «régionale» un débat contradictoire entre Michéa et le député LFI et la clarté des positions des uns et des autres aurait été plus claire.
Par exemple l’idée qu’on nous propose un monde à la Walt Disney (Paul Ariès a écrit un livre sur le sujet) est incontestable, on dit aussi un monde de bisounours. Je reviendrai sur la question. J-P Damaggio