Et Quinn Slobodian ?

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« Le Capitalisme de l’apocalypse ou le rêve d’un monde sans démocratie », de Quinn Slobodian (Seuil, 384 pages, 25,50 euros).

J’ai découvert le personnage à l’émission de France Inter du Samedi midi. Quel lien avec les adeptes dont je suis, du capitalisme féodal ?

Le point de départ du livre est une phrase de Peter Thiel, lors d’une conférence de 2009 : «Si nous voulons plus de liberté, nous devons augmenter le nombre de pays.» Alors âgé de 41 ans, le fondateur de PayPal imaginait un monde utopique, libéré des Etats, composé de milliers de cités et autres entités connectées.

Nous retrouvons toute la question cruciale des nations. Quand la Catalogne veut son indépendance la lutte est celle d’une part de la gauche (pour la liberté) et d’une part essentielle de la droite (la fin des nations). Comment créer une nation contre la notion de nation ? Nous l’avons découvert avec la mort de la Yougoslavie.

Telle est l’objectif des féodaux d’aujourd’hui.

Et voilà que la défense des nations est réduite à un soutien à l’extrême-droite comme d’ailleurs la défense de la laïcité. Lier nation et laïcité est logique car une nation est le contraire d’une «nation» ethnique qui devient une communauté. Depuis trop longtemps la gauche fait le jeu du capitalisme moderne volontairement ou involontairement. L’extrême-droite en profite. Il serait temps de travailler à une autre force émancipatrice, une démocratie sociale. JPD