Les prédateurs de Giuliano da Empoli
Je ne connaissais pas ce personnage à cheval sur la France et l’Italie. Par hasard nous l’avons croisé à l’émission télé La Grande Librairie. Voici la présentation officielle de son livre :
« Aujourd’hui, l’heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d’une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l’épée. Ce petit livre est le récit de cette conquête, écrit du point de vue d’un scribe aztèque et à sa manière, par images, plutôt que par concepts, dans le but de saisir le souffle d’un monde, au moment où il sombre dans l’abîme, et l’emprise glacée d’un autre, qui prend sa place. »
Giuliano da Empoli nous livre le compte-rendu aussi haletant que glaçant de ses pérégrinations au pays de la puissance, de New York à Riyad, de l’ONU au Ritz-Carlton de MBS. Il nous guide de l’autre côté du miroir, là où le pouvoir s’acquiert par des actions irréfléchies et tapageuses, où des autocrates décomplexés sont à l’affût du maximum de chaos, où les seigneurs de la tech semblent déjà habiter un autre monde, où l’IA s’avère incontrôlable… Aucun doute, l’heure des prédateurs a sonné.
L’auteur du Mage du Kremlin les regarde en face, avec la lucidité d’un Machiavel et la hauteur de vue du moraliste. »
Et ensuite je suis allé relire le Chapitre 6 du Prince de Machiavel. Et en effet entre les prédateurs d’aujourd’hui et César Borgia il n’y a pas de différence. Un peu comme si nous revenions aux temps féodaux.
Pourtant il ajoute une différence : le cas des patrons GAFA induit une autre forme de prédations. D’où l’exemple aztèque : l’empereur a cru en voyant des personnages sur des chevaux, avec de armures, des armes qui crachent le feu que son immense armée s’est inclinée devant un Dieu. Les hommes du GAFA ce sont pour les politiques d’aujourd’hui les dieux nouveaux.
Le livre n’est pas une fiction mais le résultat d’une enquête précise sur une situation qui s’annonce catastrophique et qui a été écrite avant la victoire de Trump.
La biographie de l’auteur fait penser à celle de Machiavel. Il a été au cœur du pouvoir et ensuite il en tire les conséquences. Car en effet Le Prince n’est en rien un livre original. Juste dire la réalité.
Biograhie suivant Wikipédia :
Giuliano da Empoli naît en 1973 à Neuilly-sur-Seine et grandit entre Bruxelles, Paris et Rome. Son père, l'économiste Antonio da Empoli, a notamment travaillé pour l'OCDE ; il est blessé lors d’un attentat terroriste à Rome commis par l'Unione dei Comunisti Combattenti en 1986.
Giuliano da Empoli est diplômé en droit de l'université « La Sapienza » à Rome et en sciences politiques de l'Institut d'études politiques de Paris.
Ancien adjoint au maire de Florence[5] chargé de la Culture, il a été le conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi.
Il a été membre du conseil d'administration de la Biennale de Venise et président du cabinet Vieusseux à Florence.
De 2006 à 2008, il est le conseiller du ministre de la Culture et vice-président du Conseil des ministres italien Francesco Rutelli.
En 2016, il fonde le think tank Volta, membre du réseau Global Progress, dont la vocation est de donner vie à un groupe de réflexion de nouvelle génération, abordant des thèmes liés aux évolutions du monde contemporain tout en prenant en compte l'histoire et la culture italiennes.
Ayant mis un terme à son engagement politique, il enseigne la politique comparée à Sciences-Po Paris. Son cours a pour sujet : « De la poésie à la prose de la politique », en référence à la citation de l'homme politique américain Mario Cuomo, selon qui « on fait campagne électorale en poésie, on gouverne en prose ».
Écrivain et journaliste
Depuis 1996, il publie régulièrement des articles et des éditoriaux dans les principaux journaux italiens, parmi lesquels le Corriere della Sera, La Repubblica, Il Sole 24 Ore et Il Riformista.
Il anime une émission radiophonique hebdomadaire sur la principale radio d'informations économiques en Italie, Radio 24.
« Aujourd’hui, l’heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d’une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l’épée. Ce petit livre est le récit de cette conquête, écrit du point de vue d’un scribe aztèque et à sa manière, par images, plutôt que par concepts, dans le but de saisir le souffle d’un monde, au moment où il sombre dans l’abîme, et l’emprise glacée d’un autre, qui prend sa place. »
Giuliano da Empoli nous livre le compte-rendu aussi haletant que glaçant de ses pérégrinations au pays de la puissance, de New York à Riyad, de l’ONU au Ritz-Carlton de MBS. Il nous guide de l’autre côté du miroir, là où le pouvoir s’acquiert par des actions irréfléchies et tapageuses, où des autocrates décomplexés sont à l’affût du maximum de chaos, où les seigneurs de la tech semblent déjà habiter un autre monde, où l’IA s’avère incontrôlable… Aucun doute, l’heure des prédateurs a sonné.
L’auteur du Mage du Kremlin les regarde en face, avec la lucidité d’un Machiavel et la hauteur de vue du moraliste.
En tant qu'auteur et commentateur politique, il intervient régulièrement dans des émissions télévisées et radiophoniques en Italie et en France.
À l'âge de 22 ans, il publie son premier livre, Un grande futuro dietro di noi, un essai à propos des difficultés rencontrées par les jeunes Italiens. Cette publication a fortement animé le débat national en Italie et poussé le journal La Stampa à le désigner « Homme de l'année ».
Depuis, il publie de nombreux autres essais qui analysent les mobilités et les changements sociaux, ainsi que l'impact de la nouvelle économie et ses effets sur la politique.
Son essai consacré aux spin doctors nationaux-populistes (Les Ingénieurs du chaos, Lattès, 2019) est traduit en douze langues.
En 2022 sort Le Mage du Kremlin, son premier ouvrage de fiction, qui dresse le portrait de Vadim Baranov, une éminence grise de Vladimir Poutine, personnage inspiré de Vladislav Sourkov[17],[18]. Ce roman remporte le grand prix du roman de l'Académie française[19] et fait partie de la sélection finale pour le prix Goncourt 2022[20].